Au moins 201 emplois saisonniers ont été créés cette année dans la circonscription de La Pointe-de-l’Île selon le cabinet du député fédéral Mario Beaulieu, par rapport à 214 en 2019. Ils seront tous subventionnés à 100 %, contrairement à l’année précédente.
Bonne nouvelle sur le marché du travail! La reprise de nombreux secteurs d’activités depuis le déconfinement et l’adaptation des programmes de subvention ont permis de reconduire autant d’emplois saisonniers que les années passées. Le contexte sans précédent de la pandémie de COVID-19 suscite l’inquiétude de nombreux travailleurs à travers la plupart des domaines d’emploi. Le secteur des saisonniers semble toutefois bien s’en sortir.
En effet, le nombre d’emplois d’été subventionnés par le gouvernement ne sera guère différent de celui des années précédentes. Mieux, la saison des travailleurs pourrait être prolongée jusqu’à l’hiver prochain grâce à l’extension des subventions gouvernementales.
Assouplir les programmes d’aide
«On a dû intervenir pour empêcher des coupures de poste et donner au moins autant d’aides financières que les années passées aux employeurs, explique le député et représentant de la circonscription de la Pointe-de-l’Île à la Chambre des communes, Mario Beaulieu. Et on a porté une attention particulière aux CHSLD et aux centres de jour, qui ont besoin de main d’œuvre.»
Il explique que 201 emplois saisonniers seront assurés cet été, avec une aide gouvernementale de 860 500$. L’an dernier, 214 emplois avaient pu être créés avec un budget de 765 000$. «C’est à peine quelques postes en moins, mais la différence c’est qu’ils sont complètement subventionnés et que les organismes qui souffrent le plus de la crise pourront les maintenir jusqu’à l’hiver» explique M. Beaulieu.
Julie Bellemare, chargée de communication pour l’arrondissement de Mercier–Hochelaga-Maisonneuve, témoigne qu’aucun poste n’a été supprimé dans le secteur par rapport à l’année dernière.
Soutenir le secteur de l’emploi
La députée et représentante de la circonscription d’Hochelaga Soraya Martinez Ferrada insiste, quant à elle, sur l’importance de soutenir le secteur saisonnier, représentant une main d’œuvre essentielle pour les entreprises déjà essoufflées par la crise. «L’ensemble des programmes mis sur pied par le gouvernement tels que la PCU, la PCUE et l’assouplissement du programme d’Emplois d’été Canada montre la priorité donnée à la pérennité du secteur de l’emploi, dit-elle. On a voulu aider les employeurs en élargissant la période admissible, ils pourront donc embaucher du personnel saisonnier jusqu’en février, à temps plein ou partiel selon leurs besoins, et ce sera subventionné à 100% alors que les autres années ce n’était qu’à 50%.»
La saison des travailleurs pourrait être prolongée jusqu’à l’hiver prochain grâce à l’extension des subventions gouvernementales.
Une nouvelle mouture du programme de Subventions salariales d’urgence du Canada (SSUC) a également été votée par les parlementaires le 21 juillet. Elle donne plus de flexibilité aux employeurs qui, malgré leurs pertes de revenus, pourront continuer d’embaucher du personnel, saisonnier ou non. Tous les organismes privées, publiques, OBNL et communautaires peuvent y prétendre.
S’adapter à la situation
Les tâches des saisonniers risquent évidemment d’être modifiées sur le terrain par le contexte pandémique. Par exemple, les camps de jour peu achalandés embaucheront moins d’animateurs, mais d’avantage d’agents chargés de la question sanitaire. Aussi, les organismes de sécurité alimentaire pourraient nécessiter de plus de personnel pour livrer les repas aux personnes, mais moins d’employés pour le service sur place.
Dans l’arrondissement de Mercier–Hochelaga-Maisonneuve, une dizaine de surveillants d’installations seront embauchés d’ici au début de septembre. Ils devront assurer la distanciation sociale et le respect des précautions sanitaires dans les parcs et les piscines de ce territoire.