Environnement

Des scientifiques se penchent sur l’impact des nanoplastiques sur la santé

Les produits utilisés dans la fabrication des plastiques, comme les phtalates, le bisphénol et le polystyrène ont des effets sur la santé humaine. Les nanoplastiques, ces minuscules particules de plastique invisibles à l’œil nu, pourraient affecter les systèmes nerveux, immunitaire et reproducteur chez l’humain.

Afin d’étudier cette problématique et surtout proposer des solutions, le professeur Daniel G. Cyr de l’Institut national de la recherche scientifique (INRS) a reçu une subvention La science des plastiques pour un avenir plus propre offerte conjointement par le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG) et Environnement et Changement climatique Canada (ECCC).

Le montant de la subvention de cette étude, l’une des premières à aborder cette thématique, est d’un million de dollars, selon le communiqué de l’INRS, rendu public le 31 mai.

Lors de cette nouvelle recherche, le professeur Cyr et son équipe, composée de chercheuses et de chercheurs de l’INRS, d’universités canadiennes et brésiliennes, de Santé Canada ainsi que d’Environnement et Changement climatique Canada, évalueront les effets de ces contaminants sur la réponse inflammatoire du corps, avec des modèles de souris.

«Une augmentation de l’inflammation est liée à plusieurs maladies neurodégénératives ainsi qu’à une dérégulation des systèmes immunitaire et reproducteur. Les fragments de plastique pourraient donc avoir des conséquences à long terme», selon le professeur Cyr.

Les industriels sensibles à la problématique

Plusieurs études s’accordent sur les risques d’une exposition aux nanoplastiques se retrouvant partout dans l’environnement, notamment dans la nourriture et dans l’eau potable.

Même les industriels activant dans ce secteur sont conscients des enjeux d’une telle problématique.

«Pour ce qui est des déchets plastiques, nous croyons que la mise en place de meilleurs outils de gestion réduit la présence de ces matières dans l’environnement et favorise leur valorisation pour en refaire des produits qui répondent à nos besoins», selon Dimitri Tsingakis, directeur général de l’Association industrielle de l’Est de Montréal (AIEM). Et d’ajouter que l’AIEM «s’intéresse à la gestion des plastiques et plus particulièrement au PET «polyester» puisque parmi ses membres, elle compte les quatre entreprises composant l’unique chaîne de production de ce plastique au CANADA».

«L’AIEM travaille en collaboration avec ses membres afin d’améliorer la gestion de ce plastique, notamment en collaborant avec diverses instances, dont le Groupe d’action plastiques circulaires (GAPC).  Nous travaillons également avec divers partenaires, comme Synergie Montréal, pour favoriser la création d’une économie plus durable et plus circulaire dans l’Est de Montréal», souligne-t-il.

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