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Ces initiatives environnementales qui se distinguent

Photo: Gracieuseté

Quelques entreprises se démarquent par leurs projets environnementaux sur l’île de Montréal. Nous nous sommes intéressés à six d’entre elles à la faveur du Jour de la Terre célébré le 22 avril.

TC Transcontinental et son groupe Recyclage

Spécialisée entre autres dans l’emballage souple en Amérique du Nord, la société TC Transcontinental a pris plusieurs initiatives pour une gestion écoresponsable de ses produits.

Depuis 2020, TC Transcontinental a rajouté à sa division de l’emballage, localisée à Pointe-aux-Trembles, un groupe Recyclage, situé à Anjou. Ce dernier s’occupe de la transformation en granules de plastiques recyclés, des plastiques provenant de quatre sources: commerces, industrie, agriculture et centres de tri.

«Pour le problème de la gestion résiduelle, on peut aider en détournant de l’enfouissement des matières qui ne trouveraient pas preneurs et en les intégrant pour faire de la résine recyclée», a indiqué Patricia Lemoine, chef des communications externes et affaires publiques de TC Transcontinental.

Pour son engagement en matière de transition écologique, TC Transcontinental fait partie des finalistes du 15e Gala du Conseil Régional de l’Environnement de Montréal, événement soulignant les réalisations novatrices des organisations montréalaises.

L’an dernier, TC Transcontinental a été distingué aussi durant le concours d’affaires Les Mercuriades de la Fédération des chambres de commerce du Québec en remportant le Mercure dans la catégorie Manufacturiers innovants–Grande entreprise. «Son sens de l’innovation favorisant le développement durable et l’économie circulaire dans son secteur de l’emballage», avait alors été ainsi souligné.

Chimie ParaChem et la capture du CO2

Située dans Montréal-Est, Chimie ParaChem œuvre dans la chaîne du polyester et a entrepris de réduire son empreinte écologique à travers un certain nombre de projets.

La société se présente comme étant le seul fabricant au Canada de l’hydrocarbure aromatique, nommé paraxylène, une matière servant à produire du polyester pour la fabrication de vêtements, de bouteilles de plastique, de toiles et autres.

L’usine produit quelque 350 000 tonnes de paraxylène, soit près de 1% de la production mondiale. André Brunelle, directeur général de l’entreprise, indique que celle-ci est en train de déployer beaucoup d’efforts afin de réduire ses gaz à effet de serre.

M. Brunelle reconnaît que Chimie ParaChem a déjà réalisé plusieurs projets d’économie d’énergie. Elle se lance avec l’École polytechnique de Montréal dans un projet dénommé Valorisation Carbone Québec. Ce dernier, dont les installations sont situées sur les terrains de Chimie ParaChem, consiste à capturer le carbone que génère l’usine.

«On prend ces gaz de cheminée et on va extraire le CO2 qui est les gaz à effet de serre. Et le but c’est de reprendre les CO2 et d’être capable d’en faire des produits à valeur ajoutée», a expliqué M. Brunelle.

Chaptec et les laboratoires de pathologie médicale

Établie dans Montréal-Est, Chaptec prépare et emballe des produits chimiques appelés des fixateurs histologiques ainsi que des solvants pour les laboratoires de pathologie médicale. Afin de réduire son empreinte écologique, elle recourt à l’économie circulaire.

La société offre deux programmes aux hôpitaux ayant des laboratoires de pathologie au Québec, au Nouveau-Brunswick et en Ontario. Le premier programme consiste à réutiliser les contenants et les boîtes envoyés par les établissements hospitaliers en les remplissant de produits.

«On sauve ainsi des milliers et des milliers de contenants par année qui ne vont pas aux sites d’enfouissement. C’est un peu comme l’épicerie zéro déchet pour les produits chimiques des laboratoires d’hôpitaux», compare Jani Beauchamp, copropriétaire de Chaptec.

Les contenants ont chacun une capacité de quatre litres et de 20 litres. «Pour les quatre litres, on va sauver les contenants plus les boîtes et les 20 litres, c’est les 20 litres», a indiqué la copropriétaire.

La deuxième initiative environnementale revient à chercher les solvants utilisés pour les remettre dans leur état initial en vue de s’en servir à nouveau. «On passe les solvants dans un distillateur qui va venir éliminer les impuretés et on va pouvoir réutiliser ces solvants. Ça fait un principe d’économie circulaire entre l’hôpital et Chaptec», a souligné Mme Beauchamp.

L’entreprise recycle des contenants depuis 11 ans et les solvants voici environ six ans.

Rayside Labossière et le logement social

Se définissant comme un pilier de l’architecture sociale et de l’urbanisme communautaire, l’entreprise Rayside Labossière, dont le siège social est dans le quartier Centre-sud, ne manque pas d’initiatives pour favoriser le développement durable.

Son responsable Ron Rayside laisse entendre que la compagnie réalise beaucoup de projets de logements sociaux et de chantiers locaux pour les organismes communautaires. Elle aide les différentes tables de quartier montréalaises à comprendre les grands projets à venir, donnant ainsi le pouvoir à la société civile de s’exprimer sur ces projets.

Cette firme compte à son actif plusieurs réalisations de logements sociaux dans Mercier–Hochelaga-Maisonneuve, à Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles, à Montréal-Nord et ailleurs.

«En plus de l’aide à la réalisation des logements sociaux, on essaie de faire les mesures vertes, comme la géothermie, les toitures vertes, ou d’autres mesures d’économie d’énergie», a fait savoir M. Rayside, aussi membre du Conseil Régional de l’Environnement de Montréal.

Il a déclaré que la préservation de l’environnement a toujours guidé ses actions et en veut pour preuve le projet d’agrandissement de ses bureaux.

Dans sa liste «d’innovations durables et de mesures atypiques», on retrouve les exigences suivantes: structure en bois, ventilation naturelle, superficie de fenêtre ouvrantes dépassant de loin les recommandations des certifications durables, végétation importante à l’intérieur, vue sur le parc en face, cour avant et cour arrière végétalisées, toit vert, garde-corps des balcons remplacés par des écrans de plantes grimpante, etc,

Spheratest Environnement et le transport durable

Spheratest Environnement  est une entreprise de Montréal-Nord. Elle fait l’évaluation environnementale de sites et a entamé le verdissement de sa propriété.

Les évaluations effectuées par la société sont liées à la contamination des sols et se font pour la plupart du temps dans le cadre d’une transaction immobilière. «On est comme des inspecteurs en bâtiment pour les bâtiments que les gens achètent. On évalue le risque pour l’acheteur», a résumé Véronique Poulin, sa fondatrice.

La présence d’amiante dans les bâtiments ainsi que les suivis des travaux de décontamination, surtout pendant les rénovations, et les suivis de réhabilitation de terrain sont quelques-unes des activités de Spheratest Environnement.

«On veut construire un bâtiment sur l’extension de notre terrain. Le terrain voisinant est vacant, on veut le changer en incluant tous les principes de développement durable comme le transport durable et le toit vert pour avoir plus de verdure», a déclaré Mme Poulin. Elle a spécifié qu’au niveau du transport durable, il y a un enjeu de stationnement dans le quartier.

Elle se prononce aussi en faveur d’une meilleure gestion des déchets à travers l’économie circulaire. «On veut que nos extras ne soient pas juste envoyés  au recyclage, mais qu’ils soient envoyés à des personnes précises pouvant s’en servir pour faire quelque chose», indique-t-elle.

Le cabaret Lion d’Or et Recyc-Québec

Le cabaret Lion d’Or est une salle de spectacle dans l’arrondissement de Ville-Marie dont l’existence remonte aux années 1930. Il a mis en place une série de mesures écoresponsables grâce au financement de Recyc-Québec.

Selon l’appel de proposition de Recyc-Québec, les articles à usage unique sont retirés et réduits lors des événements et tournages dans le cabaret. Il précise «un retrait complet de sept catégories d’items à usage unique s’élevant à près de 400 kg de génération annuelle et une offre de substituts réutilisables.»

L’établissement a installé aussi un système de triple filtration de l’eau et de gazéification afin de proposer aux clients une eau maison sans aucune matière résiduelle comme la bouteille par exemple. Le cabaret envisage par ailleurs l’achat de bouteilles d’eau en verre lavable et réutilisables.

La finalité du projet est de remplacer tout le plastique à usage unique par du matériel durable. «Les gaz à effet de serre qui seraient évités par l’implantation de nos mesures, représentent plus d’une demie tonne de CO²», relève Lara Hurni du Cabaret Lion d’or. Elle ajoute qu’au niveau des bouteilles d’eau en plastique, ce sont plus de 4377 bouteilles qui ne vont nulle part ailleurs, ni au recyclage ni aux poubelles. Elle a nuancé que ce chiffre pourrait varier d’une année à l’autre.

Le projet prévoit aussi l’installation de cendriers pour la collecte d’environ 45 000 mégots et la sensibilisation des clients aux pratiques écoresponsables.

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