Le 29 novembre 2021, le Centre national des maladies animales exotiques de l’Agence canadienne d’inspection des aliments a confirmé les premières détections du SRAS-CoV-2 chez trois chevreuils de Virginie sauvages au Canada. Des échantillons ont été prélevés sur ces chevreuils entre le 6 et le 8 novembre 2021, dans la région de l’Estrie, au Québec. À l’instar des résultats obtenus aux États‑Unis, les chevreuils ne présentaient aucun signe clinique de la maladie et étaient tous apparemment en bonne santé.
De récents rapports aux États-Unis présentent des preuves selon lesquelles le SRAS-CoV-2 a été transmis par des humains à des chevreuils de Virginie sauvages, et une propagation subséquente du virus a été observée parmi les chevreuils . Aucun cas de transmission du SRAS-CoV-2 par des chevreuils aux humains n’a été détecté à ce jour.
Les données sur les animaux et la COVID-19 sont limitées, mais elles indiquent que le virus a infecté plusieurs espèces à l’échelle planétaire, notamment des visons d’élevage, des animaux de compagnie (par exemple, des chats, des chiens et des furets) et des animaux dans les zoos (comme des tigres, des lions, des gorilles, des couguars et des loutres). Les animaux peuvent servir de réservoir à virus et ils peuvent en favoriser la propagation. Le virus pourrait revenir nous hanter une fois la pandémie terminée en repassant du chevreuil à l’humain.
Comme il s’agit du premier cas d’infection au SRAS‑CoV‑2 chez une espèce sauvage au Canada, les données sur les répercussions et la propagation du virus dans les populations de chevreuils sauvages sont actuellement limitées. Ce résultat souligne l’importance d’un suivi continu de la présence du SRAS‑CoV‑2 chez les animaux sauvages pour mieux comprendre la transmission possible du virus entre l’humain et les animaux.
«À l’heure actuelle, on dispose de peu d’information sur le lien entre les animaux et la COVID-19, en particulier sur la question de savoir si les animaux peuvent propager le virus. Dans la plupart des cas, les humains infectent les animaux (transmission de l’humain à l’animal)», explique Santé Canada concernant le risque de transmission de la COVID-19 de l’animal à l’humain sur son site web.
Les partenaires fédéraux, provinciaux et territoriaux continuent de surveiller et d’évaluer les répercussions possibles du virus sur les espèces sauvages canadiennes.
La COVID‑19 demeure en grande partie une maladie qui touche l’humain et qui se propage entre les humains. Les principales façons de se protéger contre la COVID‑19 sont de respecter les conseils de santé publique et de se faire vacciner pleinement. En attendant d’en savoir plus et à titre de précaution supplémentaire, il est recommandé de porter un masque bien ajusté en cas d’exposition aux tissus respiratoires et aux fluides provenant de chevreuils, de pratiquer une bonne hygiène des mains et d’éviter autant que possible d’éclabousser ou de pulvériser les fluides provenant de ces tissus.