Séances de discussion, visites de plateaux, ateliers de production de contenu médiatique… La Semaine de la presse et des médias dans l’école, une initiative française, a inspiré le Québec.
Plus de 178 activités étaient proposées pendant la Semaine de la presse et des médias dans l’école qui a eu lieu en mars. Les objectifs? Comprendre le système médiatique, former le jugement critique et développer le goût pour l’actualité.
Le Québec s’en est inspiré pour mettre sur pied une modeste première Semaine de la presse, qui se déroulera du 29 avril au 5 mai 2019. Certes, il existe déjà, à l’échelle canadienne, une Semaine éducation médias, organisée conjointement par HabiloMédias et la Fédération canadienne des enseignantes et enseignants, qui en était en novembre à sa 11e édition.
Vous avez envie de participer gratuitement à la Semaine de la presse, rencontrer des journalistes et vous engager pour la défense du droit du public à l’information? Devenez bénévole en écrivant à info@fpjq.org.
Mais avec 90 organismes impliqués, elle est encore loin des 1 750 médias français qui s’inscrivent pour partager des ressources documentaires ou organiser des activités. La formation intituliée 30 secondes avant d’y croire, conçue par la Fédération professionnelle des journalistes du Québec (FPJQ) et l’Agence Science-Presse, et donnée dans les écoles secondaires depuis l’an dernier, est un des rares exemples d’initiatives d’éducation à l’information proposées par un média au Canada.
En France, le Centre pour l’éducation aux médias et à l’information (CLEMI), qui est derrière cette Semaine de la presse, a articulé son édition 2019 autour de la thématique «l’information sans frontières» : comment voyage l’information hors des frontières d’un pays? Sa diffusion est-elle soumise à des «contrôles douaniers»? Du primaire au secondaire, un large corpus de ressources gratuites vient soutenir ces réflexions. Et à ces problématiques s’ajoute celle des fausses nouvelles.
Mais au Québec, un problème persiste. «On ne donne pas les conditions aux enseignants pour faire de l’éducation aux médias. En général, ils manquent de ressources et de temps», avance Normand Landry, professeur à la TÉLUQ et titulaire de la Chaire de recherche du Canada en éducation aux médias et droits humains. D’après lui, le plan d’action numérique, proposé en 2018, est prometteur. «C’est la politique la plus importante des 20 dernières années, dit-il. Elle permettra l’éducation par le numérique, mais aussi l’éducation au numérique.»