Avant d’enfourcher sa bécane, une mise au point mécanique est recommandée, question de profiter de celle-ci tout au long de la belle saison. Si plusieurs boutiques de vélo affichent complet pour ce précieux service, certains organismes montréalais proposent que vous le fassiez vous-même, avec leur aide et leurs outils, bien sûr! Croyez-nous, mettre l’épaule à la roue, c’est bon pour le portefeuille et la fierté.
La majorité des grandes universités offrent des services de garage communautaire. On en trouve sinon dans plusieurs quartiers de la métropole, notamment dans le Mile End, où Métro est passé la semaine dernière.
Le Mile End Bike Garage existe depuis une dizaine d’années. Sa mission est de servir la population cycliste qui n’a pas envie de dépenser trop d’argent dans les boutiques spécialisées.
«L’entretien d’un vélo, ce n’est pas très sorcier, lance Nico, qui y fait du bénévolat depuis dix ans. Ça prend un peu de savoir-faire et des outils.» C’est justement ce que son garage possède.
«On montre aux gens comment faire eux-mêmes les travaux requis sur le vélo. On donne des conseils, de l’information et du soutien dans l’exécution de la tâche. Le but, c’est qu’ils se disent, en partant, qu’ils seront capables de revenir le faire tout seuls», explique Nico.
Un grand sentiment de réalisation personnelle résulte de cet acte, croit le bénévole.
Mais comment ça marche? Le garage fonctionne grâce à un système de donations variant de 5 à 10 $. On peut venir y faire son tune-up – un bénévole vous aidera à vérifier freins, alignement des roues, passage des vitesses, etc. – comme on peut venir y faire d’autres travaux particuliers. Des pièces y sont en vente à prix modique si on a besoin d’en changer certaines.
La besogne peut prendre seulement quelques minutes comme elle peut s’étirer sur plusieurs soirées.
Le temps des bénévoles, animés par leur passion, et tous les outils sont offerts. C’est pourquoi Nico qualifie le Mile End Bike Garage d’organisme «libertaire et quasi anarchiste».
Mile End Bike Garage
Ouvert les soirs de semaine de 18 à 21h
135, avenue Van Horne, 2e étage, local 201
Le recours aux spécialistes
Mais pour ceux et celles qui n’ont pas envie de se salir les mains, les ateliers spécialisés offrent le service de leurs experts pour votre mise au point annuelle, qu’ils estiment essentielle.
«Des pièces comme les patins de freins, la chaîne, la transmission vont s’user avec le temps. Il faut s’attendre à devoir faire un entretien régulier», indique Julian Gammon, copropriétaire des magasins C&L Cycle.
À partir de 1500 à 2000 km roulés, il faut penser à changer des éléments comme les freins et la chaîne.
Pour un vélo de ville qui roule huit mois par année et qui est bien entretenu, la mise au point peut, en moyenne, coûter de 100 à 300 $, en fonction du vélo, estime Julian.
Pour certains, c’est le prix même de leur vélo!
Évidemment des facteurs peuvent faire varier le prix. Certaines personnes sont plus dures avec leur vélo que d’autres. D’autres recherchent des pièces plus coûteuses.
«Négliger son vélo ou ne pas faire de tune-up va faire en sorte que, l’année suivante, les coûts d’entretien seront encore plus élevés puisque ça peut entraîner des bris supplémentaires», avertit Julian.
Par exemple, si on ne remplace pas ses patins de freins quand ils sont complètement usés, ceux-ci vont venir gruger le métal de la roue.
Des délais à considérer
Il faut cependant penser à s’y prendre d’avance pour sa mise au point mécanique puisque dès que le beau temps se pointe, les boutiques et ateliers de vélo se remplissent vite.
Chez C&L Cycle, il faut prendre rendez-vous avant de venir déposer son vélo, car si tout le monde venait en même temps, les employés «ne pourraient plus bouger dans l’atelier».
Une fois l’estimation faite par le commerçant et approuvée par le client, les travaux peuvent être lancés. Le délai est de 7 à 10 jours environ, «ce qui est très rapide», estime Julian Gammon.