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Habitation et immobilier

Le prix d’une propriété augmente de 4,9% dans le Grand Montréal

Des propriétés de divers types dans un milieu urbain, avec des affiches "vendu".

Image générée par l'intelligence artificielle

Le marché immobilier reprend de la vigueur dans le Grand Montréal, le prix d’une propriété ayant augmenté de 4,9% au troisième trimestre par rapport à la même période l’an dernier, selon des chiffres de Royal LePage. Selon l’entreprise, la croissance devrait être encore plus forte au quatrième trimestre.

Selon la plus récente Étude sur le prix des maisons et les prévisions du marché de Royal LePage, la récente baisse du taux directeur de la Banque du Canada a eu l’effet escompté sur le marché. La demande résidentielle est en hausse, tout comme l’inventaire d’unités mises en vente.

Le prix de l’agrégat – c’est-à-dire la moyenne de tout type de propriété résidentielle confondu – s’est établi à 635 000$ au troisième trimestre de 2025, en hausse de 2,4% par rapport au trimestre précédent et de 4,9% sur une base annuelle. Les maisons unifamiliales détachées ont connu une progression notable, atteignant un prix médian de 745 100$, soit 7,8% de plus qu’à la même période l’an dernier. Les copropriétés, pour leur part, ont augmenté de 4,3% sur un an, à 487 900$.

Selon Marc Lefrançois, courtier immobilier chez Royal LePage Tendance, cette performance s’explique notamment par un regain d’intérêt pour l’île de Montréal.

«Les chiffres reflètent une réalité où l’île de Montréal commence à mieux performer, ce qui pourrait s’expliquer par le retour progressif au bureau et un regain d’attractivité pour le centre», observe-t-il.

L’intérêt pour les quartiers centraux est encore plus marqué. Les prix de vente ont augmenté de 8,6% contre 7,6% pour l’Est et 4,2% pour l’Ouest.

«Les développeurs qui ont lancé des projets luxueux dans l’Ouest de l’île ont un peu de difficulté à obtenir le prix demandé», souligne M. Lefrançois en entrevue.

Un marché plus équilibré

Lefrançois note aussi que l’inventaire des propriétés à vendre a considérablement augmenté dans le Grand Montréal, créant un environnement favorable aux acheteurs malgré les prix élevés.

«On ne peut pas prédire une baisse des prix, mais l’augmentation de l’inventaire fait en sorte que les acheteurs ont du choix. Depuis la pandémie, bien des gens ont été forcés à acheter un peu n’importe-quoi. Aujourd’hui, au moins ils ont des choix.»

Nous observons une augmentation nette des visites et beaucoup de nouveaux acheteurs. C’est le meilleur moment pour acheter depuis cinq ans.

Marc Lefrançois, courtier immobilier chez Royal LePage Tendance

Avec un inventaire presque doublé par rapport à la période prépandémique, le marché montréalais tend vers un équilibre inédit depuis plusieurs années. Dans des secteurs comme Griffintown ou l’Île-des-Sœurs, l’abondance d’unités neuves ralentit les ventes.

C’est toutefois la mise en vente d’unités existentes qui stimule surtout l’inventaire, selon M. Lefrançois.

Royal LePage anticipe que le prix de l’agrégat d’une propriété dans la région du Grand Montréal atteindra 653 165$ au quatrième trimestre de 2025, soit une hausse annuelle projetée de 6,5%.

Toujours difficile pour les premiers acheteurs

En revanche, les propriétés de moins de 600 000$ demeurent très recherchées, témoignant d’une demande soutenue pour les logements plus abordables.

Selon un sondage récent de Royal LePage, les nouveaux propriétaires se bousculent au portillon: pas moins de 12% des adultes du Québec cherchent à acheter leur première propriété d’ici les deux prochaines années. Contrairement au reste du pays, moins du tiers d’entre eux bénéficient d’une aide familiale pour la mise de fonds.

Selon une étude récente de la Société canadienne d’hypothèque et de logement, Montréal devrait tripler sa vitesse de construction de logements pour que les prix baissent à des niveaux prépandémiques.

Les différents partis politiques à Montréal promettent tous deux de faciliter la construction de nouveaux logements.

Québec surchauffe

Alors que Montréal retrouve un certain équilibre, la région de Québec continue de dominer le marché national avec une hausse de 16,5% du prix de l’agrégat par rapport à l’an dernier, atteignant 452 700$. Le prix médian d’une maison unifamiliale y atteint 480 300$, et celui d’une copropriété 332 500$.

Pour Michèle Fournier, vice-présidente de Royal LePage Inter-Québec, cette flambée des prix reflète une pénurie d’inventaire critique.

Si une maison est mise à un prix juste, il y a encore de la surenchère, mais les acheteurs sont moins enclins à y participer.

Michèle Fournier, vice-présidente de Royal LePage Inter-Québec

Les premiers acheteurs demeurent actifs, surtout dans la fourchette des 450 000$, mais doivent composer avec une concurrence élevée et une offre limitée. Selon Royal LePage, la barre symbolique du million de dollars est désormais courante pour des maisons simplement plus grandes ou mieux situées.

L’entreprise prévoit une hausse supplémentaire de 15% à Québec d’ici la fin de l’année.

Des marchés régionaux contrastés

Ailleurs dans la province, Sherbrooke et Trois-Rivières poursuivent leur croissance, avec des hausses annuelles respectives de 4,6% et 7% du prix de l’agrégat. À Gatineau, le marché demeure stable, avec une augmentation modeste de 1,2% sur un an.

Royal LePage attribue la vigueur du marché québécois à une demande soutenue et des taux d’emprunt plus favorables.

Le Québec se comporte très différemment de la Colombie-Britannique et de l’Ontario, s’affirmant comme un acteur clé du marché national.

Dominic St-Pierre, vice-président exécutif de Royal LePage

Le Québec tire le marché canadien

À l’échelle nationale, le prix de l’agrégat d’une propriété a légèrement augmenté de 0,1% au troisième trimestre, atteignant 816 500$. Cette stabilité contraste avec les baisses observées à Toronto (-3,5%) et Vancouver (-3,1%).

La baisse du taux directeur de la Banque du Canada en septembre a contribué à ranimer la confiance des acheteurs, même si l’offre demeure insuffisante pour répondre à la demande. Royal LePage estime que le Québec, fort de sa diversification économique et de sa demande structurellement élevée, restera le moteur de la croissance immobilière canadienne pour la fin de 2025.

Cet article a été rédigé par un journaliste avec l’assistance de l’intelligence artificielle. Veuillez consulter notre Politique d’utilisation de l’intelligence artificielle pour en savoir davantage.

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