Le journal Métro s’est entretenu avec les trois principaux candidats à la mairie de Rivière-des-Prairies—Pointe-aux-Trembles. En ce dernier droit de campagne vers les élections municipales, le journal les a questionnés sur les enjeux majeurs qui concernent l’arrondissement. Aujourd’hui, on s’entretient avec Lyne Laperrière.
Comment convaincre CDPQ Infra et Québec de l’utilité absolue d’obtenir plusieurs stations du REM à Rivière-des-Prairies ? Et qu’adviendra-t-il du service de navette fluviale ?
LYNE LAPERRIÈRE: Une grande partie des résidents habitent à l’est de l’autoroute 25. Le tracé répond au besoin actuel de la population. L’implication du gouvernement du Québec et de Madame Chantal Rouleau, ministre déléguée au Transport, va être indispensable.
Avec l’équipe de Denis Coderre, nous appuieront ce dossier. Rivière-des-Prairies est l’équivalent de Pointe-aux-Trembles en termes de population. Il faut donc un juste équilibre pour tout le territoire.
Quant à Pointe-aux-Trembles, nous voulons continuer à offrir un service de transport collectif vers le centre-ville grâce à la navette fluviale, et multiplier les dessertes. La rentabilité de ce projet est réelle.
Vous parlez d’une « mission internationale d’économie verte » pour attirer les entreprises à venir s’installer dans l’Est de Montréal. Est-ce que le « cocktail d’incitatifs fiscaux » est de bon goût et est-il suffisant ?
LYNE LAPERRIÈRE: Non, c’est sûr que ce n’est pas suffisant, mais c’est une première étape. Il faut aussi noter que les terrains à décontaminer font partie d’un secteur névralgique de l’Est de Montréal et pour le moment seulement 8 M$ ont été investis.
Nous voulons débloquer les fonds qui « dorment » afin de décontaminer ces sols d’ici 2035. Outre le fait qu’il faille attirer les entreprises dans l’est, il faut aussi offrir des services et des commerces de proximité aux résidents de RDP-PAT. C’est un enjeu de taille, et nous voulons mettre en place des marchés publics sur une base annuelle et non plus uniquement estivale.
La sécurité publique est un point essentiel, principalement à Rivière-des-Prairies. Outre l’augmentation des effectifs policiers, quel est votre plan concernant les organismes communautaires qui jouent un rôle important dans la prévention auprès des jeunes ?
LYNE LAPERRIÈRE: Ce que je déplore avant tout, c’est qu’il n’y a pas de plan de mesure d’urgence pour pouvoir contrer ce phénomène de violence et rassurer la population.
Nous voulons augmenter les effectifs et non les déplacer. Les policiers ont aussi besoin de formation pour contrer ces problématiques majeures et ainsi mettre à profit ces escouades spécialisées qui ont été créés. Les organismes communautaires avec lesquels nous devons travailler ont aussi un grand rôle à jouer dans la prévention. Pour cela, Ensemble Montréal s’engage à financer ces organismes par mission et non plus par projet. Alléger le processus administratif des OBNL est aussi un point important de notre plan.