La Fondation CHU Sainte-Justine reçoit un don historique de 40 M$ qui a notamment pour objectif de soutenir la recherche en oncologie pédiatrique. Le don effectué par le couple de philanthropes Diane Blais et Michel Lanteigne représente le plus grand don fait à un centre hospitalier de l’histoire du Québec. L’annonce a été faite et célébrée le 15 décembre lors d’une conférence au CHU Sainte-Justine, animée par le porte-parole de la fondation, Guy A. Lepage.
M. Lanteigne, dont le fils Benoît est décédé d’une leucémie en 1989 à l’âge de huit ans, désire, comme sa conjointe, Mme Blais, que le don ait un impact majeur.
«Pour moi, ça a été comme donner une seconde vie à Benoît», a souligné Michel Lanteigne lors de la conférence d’annonce du don au CHU Sainte-Justine.
Sur place se trouvaient aussi Jacob et ses parents. Jacob est un enfant dont la vie, menacée par la leucémie, a été sauvée par les médecins de l’Hôpital Sainte-Justine grâce à la recherche sur le cancer.
Il y a juste 15 ans, son diagnostic aurait eu un pronostic de survie d’à peine 40%. C’était presque une mort assurée. Aujourd’hui, grâce à un nouveau traitement dont Jacob a été le premier à bénéficier à l’Hôpital Sainte-Justine, les pronostics sont montés à 80%. Pour nous, la recherche, ça représente la différence entre la vie et la mort de notre garçon.
Guillaume Delisle Beaulieu, le père de Jacob
Une partie du don servira à assurer la création d’un Fonds pour l’essor de traitements novateurs en hémato-oncologie, dont les travaux commencent aujourd’hui le 15 décembre. Pour souligner sa reconnaissance, le CHU Sainte-Justine a annoncé que son bâtiment des unités spécialisées porterait désormais le nom de Benoît Lanteigne.
Une petite révolution
Le généreux don arrive à un moment «hautement stratégique» pour avoir un impact important, a estimé le directeur du Centre de recherche du CHU Sainte-Justin, le Dr Jacques L. Michaud.
«On assiste à une véritable explosion de technologies révolutionnaires qui amènent l’espoir de transformer le personnel thérapeutique et les soins pour les enfants», a-t-il constaté.
Le don permettra donc de bénéficier de ces technologies très attendues. Celles-ci pourraient permettre de diminuer le taux de mortalité des enfants et d’offrir des traitements qui engendrent moins d’effets secondaires. Si la recherche a permis de réduire le taux de mortalité des enfants atteints du cancer de 70% depuis les années 80, il n’en demeure pas moins qu’aujourd’hui, 20% des 350 enfants qui reçoivent un diagnostic de cancer au Québec chaque année ne survivent pas.