Anjou

L’armée en renfort dans un CHSLD de l’Est

L’adjudant Bernier devant le CHSLD.

L’adjudant Philippe Bernier fait parti des 27 militaires venus prêter main-forte au CHSLD de Benjamin-Victor-Rousselot.

Afin de venir en aide aux employés à bout de souffle dans les CHLSD, les Forces armées canadiennes ont déployé des effectifs en renfort au CIUSSS de l’Est. Pour les préposés aux bénéficiaires, leur aide arrive à point.

Depuis vendredi, ce sont 27 militaires de la base de Valcartier qui prêtent main-forte au CHSLD Benjamin-Victor-Rousselot dans Mercier. Davantage devraient suivre au cours des prochaines semaines.

« On a 7 techniciens médicaux, et nous sommes 20 soldats de reconnaissances blindés, spécifie l’adjudant Philippe Bernier. On supporte les préposés aux bénéficiaires dans leurs tâches, que ce soit pour faire manger les patients, les nettoyer, ou tout ce qui peut être nécessaire. »

D’autres CHSLD du CIUSSS de l’Est devraient également obtenir un renfort des militaires dans les prochains jours.

« Le ministère nous avait demander d’identifier nos centres où on avait le plus de besoins de personnels, en prenant en compte les employés malades ou en isolement, explique Claude Riendeau, directeur du programme de soutien autonomie aux personnes âgées du CIUSSS de l’Est. On a des discussions pour qu’ils soient dans deux autres CHSLD. »

Avant d’être déployés, les soldats avaient eu droit à une formation à la base militaire de Valcartier, pour ensuite être préparés par le CIUSSS. « On avait une bonne idée de ce à quoi s’attendre avant d’arriver ici, souligne l’adjudant Bernier. Oui, il y a une certaine crainte, mais elle fait partie de notre travail, qu’on soit en Afghanistan, ou ici. »

Il ajoute que les « véritables héros » à ces yeux, ce sont les employés du secteur de la santé qui affrontent la pandémie depuis le début.

Des employés soulagés

Pour les employés, leur présence est l’équivalent d’une bouée de sauvetage, alors que la situation devenait intenable, dans des endroits qui étaient déjà en manque d’effectifs avant le début de la pandémie.

Préposée aux bénéficiaires, Gemna Foucault n’a pas pris une journée de congé depuis 30 jours. « On était en plein dans un moment de crise quand ils sont arrivés, révèle-t-elle. On courait tellement qu’on manquait de temps pour faire beaucoup de choses. Ils peuvent prendre leur temps pour bien hydrater et faire manger les patients », donne-t-elle en exemple.

Des propos qui rejoignent ceux de sa collègue Yola Jérôme, qui n’a pas non plus pris de congé au cours de cette même période. « On avait vraiment besoin d’aide, il manquait de personnel, ajoute-t-elle. Ce sont des gens très actifs qui veulent apprendre. On réussit à bien travailler en équipe. »

M. Riendeau, pour sa part, retient en particulier le sourire des militaires et l’aisance avec laquelle ils viennent en aide aux employés. « Ça amène un vent de fraîcheur pour les équipes qui sont fatiguées. Ça vient stabiliser le CHSLD de façon significative. »

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