Trois ans après la crise de la «super poutre» du pont Champlain, presque tous les travaux de renforcement de la structure ont été complétés. Puisqu’il ne reste que 10 poutres sur 100 à renforcer, moins d’entraves sont à prévoir l’an prochain.
Deux blitz seront encore nécessaires au printemps pour compléter l’entretien du lien entre la Rive-Sud et Montréal, alors que la société des ponts Jacques-Cartier et Champlain (PJCCI) a procédé à sept blitz de travaux majeurs cette année. Ces périodes de travail condensé permettent de changer les joints de dilatation et de réparer les piles du pont, en plus d’installer des treillis modulaires pour soutenir les poutres.
«On a décidé avec l’entrepreneur (Pommerleau) de condenser les travaux en 2016. Étant donné l’état de nos poutres de rive à ce moment-là, ça été une décision gagnant-gagnant», explique le directeur de tous les projets du pont Champlain, François Demers.
La gestion des chantiers s’en est trouvée facilitée et les quelque 27 000 usagers qui empruntent Champlain chaque jour ont eu à subir moins de fermetures.
Scruté à la loupe
Depuis 8 ans, environ 440 M$ ont été dépensés dans l’entretien du pont Champlain, alors qu’un pont neuf sera prêt en 2018. Une dépense nécessaire selon le premier dirigeant de PJCCI, Glen Carlin, puisqu’environ 20 G$ de marchandises y transitent chaque année.
«À mon avis, c’est le pont qui est le plus scruté à travers le Canada. On veut que les usagers soient en pleine confiance parce qu’il est sécuritaire. Nous sommes en plein contrôle», explique-t-il.
Neuf inspections sous-marines ont eu lieu au cours de l’année pour analyser les piles, en plus du système de capteurs qui détecte en temps réels les microfissures et les ondulations en temps réel.
Un nouveau système d’évaluation de l’état de la structure, l’Integrated Grading System, permet de coter plus précisément l’état des poutres.
Seulement en 2016, PJCCI, a dépensé 268 M$ pour l’entretien des ponts Champlain, Jacques-Cartier et Champlain.
Estacade
La piste cyclable de l’Estacade sera fermée cet hiver à compter du 1er décembre, mais PJCCI procède présentement à l’analyse pour ouvrir potentiellement la structure aux activités sportives hivernales. La formation de glace noire et les coûts d’entretien sont des préoccupations.
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