IDS-Verdun

Retour progressif des chirurgies dans les milieux hospitaliers

chirurgies à l'hôpital

Des médecins procédant à une chirurgie.

Les chirurgies qui avaient été reportées en raison du coronavirus reprennent graduellement avec une priorité établie en fonction du risque pour le patient et sa qualité de vie. À l’Hôpital de Verdun, des lits de soins de courte durée seront transférés dans l’annexe, nouvellement ouverte, pour libérer de l’espace. 

L’annexe aménagée près de l’urgence pour accueillir les cas de COVID-19 réservera au courant des prochaines semaines une douzaine de lits pour les patients qui doivent séjourner à l’hôpital de 24 à 72 heures. 

«Le but est entre autres d’avoir de la place pour faire des chirurgies qu’on pourrait qualifier de semi-urgentes, comme pour des cancers ou des tumeurs, explique le chef du département de l’urgence, Dr Jocelyn Barriault. Ce sont des opérations qu’on ne peut pas se permettre de faire attendre deux ou trois mois.» 

La vingtaine d’autres lits de l’annexe sera utilisée comme débordement de l’urgence. «Si on veut contrôler les risques de propagation du virus ou d’autres infections, il faut éviter de dépasser notre capacité, qui est de 26 civières», souligne-t-il. 

«La pandémie a fait ressortir une réalité: en 2020, on ne doit plus avoir des chambres avec plusieurs patients.»

— Dr Jocelyn Barriault, chef de l’urgence

Cela signifie qu’il n’y aura pas de patients dans les corridors afin de favoriser une distanciation et d’avoir un meilleur contrôle pour tout ce qui est salubrité à l’intérieur du département, fait savoir le Dr Barriault. Actuellement, il n’y a pas de débordement à l’urgence. Toutefois, «s’il n’y avait pas l’annexe, ça n’irait pas bien», mentionne-t-il. 

Priorisation

Les gens qui ont des problèmes stables, mais qui peuvent mettre leur vie en péril, seront priorisés dans la reprise graduelle des activités chirurgicales. Chaque cas sera analysé par les équipes de chirurgie en fonction de sa pathologie et du risque d’une intervention retardée notamment sur sa condition.

«Par exemple pour un cancer du côlon, si on attend un mois et demi, il peut y avoir des métastases dans l’abdomen qui se créent et ça vient de changer le pronostic [diminuant ainsi les chances de survies]» détaille Dr Barriault. 

Les listes d’attentes sont vérifiées et validées par les chirurgiens et ils s’assurent que leurs patients semi-prioritaires sont traités rapidement. 

D’autre part, la situation semble s’être stabilisée concernant l’équipement à l’Hôpital de Verdun. Des jaquettes réutilisables sont désormais portées par le personnel soignant.

«On revient à une façon de faire beaucoup plus écoresponsable et en même temps, ça nous donne une autonomie», souligne le chef de l’urgence.

Chambres individuelles

La pandémie a mis davantage en lumière le problème du manque de chambres individuelles dans l’établissement du boulevard LaSalle. Plusieurs sont à deux ou trois patients, parfois davantage. 

Afin de limiter la propagation du coronavirus, une seule personne est placée dans chacune des unités depuis le début de la crise. L’annexe vient ainsi pallier cette nouvelle répartition.

«Si on a plus de chambres simples, ça va nous permettre d’être mieux préparés pour une autre éventuelle épidémie, et surtout, gérer les problèmes infectieux usuels», indique Dr Barriault.

Au terme des travaux d’agrandissement de l’hôpital, qui devraient commencer l’an prochain, 201 des 244 lits actuels seront convertis en chambres individuelles.

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