Le pharmacien Michel Lapalme pratique le métier depuis maintenant 53 ans. Il sait que la retraite arrivera un jour, mais il compte continuer à travailler aussi longtemps que ses capacités intellectuelles et physiques le lui permettront.
En temps de crise, les pharmaciens ont surtout donné de l’information aux gens sur la COVID-19, relate le professionnel de la santé. «Les médecins étaient presque inatteignables parce que tout le monde travaillait sur la COVID. Alors moi et mon équipe on était capables de rendre service à beaucoup de gens et de les renseigner», indique M. Lapalme.
Il souligne que beaucoup de gens avaient peur de se rendre à l’hôpital au début. Bien connue de sa communauté, la pharmacie devenait donc un lieu de confiance.
Michel Lapalme, âgé de 76 ans, a dû cesser de travailler comme pharmacien pendant quatre mois. «Tout le monde me disait: ‘‘Michel ne va pas travailler, c’est trop risqué’’. Mais je me sentais retiré de la situation alors que tout le monde avait besoin d’aide», raconte-t-il. Sa profession lui manquait beaucoup.
La bannière pour laquelle il travaille, Pharmaprix, a mis en place des mesures sanitaires rapidement, notamment les plexiglas. «C’est ça qui, après discussion avec mon patron, m’a mis en sécurité pour retourner travailler», dit-il.
Le pharmacien travaille des heures réduites, ce qui lui convient. Il peut ainsi parler aux résidents avec lesquels il a bâti une relation au fil des ans. Même après plus de 50 ans, son travail le passionne toujours autant et il peut faire profiter à d’autres de son expérience.
«Mon hobby préféré, c’est de faire des cours de formation continue, mentionne-t-il. C’est encore plus difficile pour les gens de mon âge de se tenir à jour avec beaucoup de formations, mais c’est nécessaire de continuer à apprendre sur mon métier. C’est mon énergie.»
Parcours
Ayant toujours résidé sur la Rive-Sud de Montréal, Michel Lapalme a abouti à Verdun par hasard. Dans sa jeunesse, il voulait d’abord devenir vétérinaire. Le cousin de sa mère, un mentor pour lui, était propriétaire de la pharmacie pour laquelle il a travaillé toute sa vie, située au 55, rue De L’Église.
Ce cousin lui avait suggéré de faire des études pour devenir pharmacien et de prendre la relève comme propriétaire de la pharmacie. Il a rapidement été attiré vers la profession.
«J’ai commencé à travailler à Verdun le 12 février 1962 en tant qu’étudiant», se rappelle-t-il. Durant cinq ans, M. Lapalme a fait ses études à l’Université de Montréal tout en travaillant à la pharmacie pour des besoins pécuniaires. En 1967, il gradue, puis commence à travailler comme pharmacien.
M. Lapalme se rappelle que la conciliation travail-étude était difficile à l’époque. Ce dernier travaillait environ 40 heures par semaine.
En 1978, il devient propriétaire de la pharmacie. À ce moment, l’endroit était un peu une entreprise familiale où sa mère y travaillait entre autres, ainsi que sa belle-sœur. En 2005, il vend l’établissement.
«Être propriétaire, c’était plus de charges de travail et j’étais quand même rendu à 63 ans», raconte-t-il. Jusqu’à aujourd’hui, les propriétaires lui ont permis de rester comme employé puisqu’il n’était pas prêt à prendre sa retraite.
«Je m’attachais de plus en plus à ma communauté, Verdun, mais aussi Côte-Saint-Paul, Ville-Émard et LaSalle», souligne le pharmacien. Ce sont des gens qui sont très à l’écoute et qui prennent nos conseils.»
Durant sa carrière, M. Lapalme s’est beaucoup dévoué pour la communauté en s’impliquant dans de nombreuses campagnes de financement. De plus, il souligne avoir fait des crédits aux patients pour aider les moins bien nantis. Il se dit choyé d’avoir travaillé dans une belle ambiance de travail auquel les patients et ses équipes de travail ont participé.