Des passionnés d’oiseaux lancent un appel aux bénévoles qui voudraient aider, le mardi 19 avril, à l’installation de nichoirs pour préparer le retour, à L’Île-des-Sœurs, des hirondelles noires, dont la population est en déclin.
Elles reviennent tout juste du Brésil et sont à la recherche d’un nid douillet où passer l’été. Les hirondelles noires, plus grandes hirondelles d’Amérique du Nord, seront de retour à Montréal dans les tout prochains jours. «Les premiers éclaireurs sont arrivés ces jours-ci à Saint-Jean-sur-Richelieu», explique Maxime Tremblay, le président de l’Association des amateurs d’hirondelles du Québec, basée à Dorval.
«Ce sont d’abord les oiseaux les plus expérimentés, les plus matures qui reviennent, puis le reste de la population d’ici le mois de mai, par sa voie migratoire le long du fleuve Saint-Laurent», ajoute le passionné d’ornithologie, qui va prendre part à l’installation des nichoirs, activité coordonnée par l’organisme de préservation Nature-Action Québec. Les volontaires sont invités à se rendre, le mardi 19 avril à 10h, au lac des Battures de L’Île-des-Sœurs dans l’arrondissement de Verdun, accessible par le boulevard de la forêt.
L’objectif est d’assembler les tiges métalliques des cinq structures de 12 gourdes, pour former au total une soixantaine de nichoirs artificiels qui seront ensuite répartis dans les différents emplacements.
L’homme et l’oiseau en équipe
Si, autrefois, l’hirondelle noire nichait dans des cavités, des arbres creux ou d’anciens nids de pic-bois, l’oiseau prend désormais ses quartiers presque exclusivement dans des nichoirs artificiels, construits par l’homme, et compte désormais sur l’aide de celui-ci pour se loger. C’est pourquoi des nichoirs artificiels sont maintenant installés dans plusieurs lieux de Montréal, et notamment dans le sud de L’Île-des-Sœurs le long de la piste cyclable, où l’hirondelle, très fidèle à son site de reproduction, revient d’une année à l’autre.
«Comme l’hirondelle noire est un oiseau colonial (qui vit en colonie), il faut créer des nids à plusieurs compartiments pour les attirer», précise Maxime Tremblay. Il faut aussi que le lieu, situé près du fleuve, soit dégagé, sans arbres à proximité.
«Les hirondelles mangent des insectes volants et chassent en vol. Elles ont donc besoin d’espace pour pouvoir voler librement. Elles vont occuper les terrains vastes comme les parcs urbains en bordure du fleuve», ajoute Maxime Tremblay.
Une espèce en déclin
«L’objectif de rendre cette installation publique, c’est aussi de sensibiliser les gens à l’hirondelle noire, car c’est une espèce qui n’est pas tellement abondante au Québec, avec une forte diminution ces dernières années», confie, soucieux, Maxime Tremblay.
«À date, il semble que la population se soit stabilisée, mais pour que cela dure, il faut veiller et participer à sa préservation», conclut le passionné, selon qui il est question d’assurer «la survie de l’espèce sur l’île de Montréal».