L’Arrondissement a octroyé une aide financière de 5000$ au Refuge pour chats de Verdun, le 6 décembre dernier. Avec une hausse des demandes de prise en charge, conjuguée avec une baisse du nombre d’adoptions, le Refuge pour chats de Verdun peine à répondre à la demande par les temps qui courent.
«C’est très difficile», explique la présidente et directrice du refuge, Denise Bouchard. Chaque année, le Refuge pour chats de Verdun prend en charge entre 125 et 150 animaux.
«On aimerait venir en aide à plus de chats, mais on est tellement débordés. Il y a énormément de travail et peu de ressources. Trapper les animaux, les soigner et leur trouver une famille, c’est du travail. Et malgré tous les efforts qui sont déployés, c’est toujours à recommencer», constate celle qui est à la tête de l’organisme depuis plus de 20 ans. La grande majorité des chats pris en charge proviennent de la rue, ici à Verdun.
Ça fait plusieurs années qu’il y a une problématique d’animaux errants à Verdun.
Denise Bouchard, présidente et directrice du Refuge pour chats de Verdun
Soins vétérinaires
L’entièreté de la somme octroyée par l’Arrondissement servira à couvrir les frais vétérinaires.
«On parle de stérilisation, vaccination, des tests de laboratoire, les différents soins nécessaires comme la dentisterie ou parfois même des bilans sanguins. C’est beaucoup d’argent», précise Mme Bouchard.
Et pas question de priver un chat de soins, en raison d’enjeux financiers.
«Notre philosophie, c’est qu’on ne veut pas que les coûts entrent en ligne de compte. On va tout faire pour soigner un chat ou améliorer sa qualité de vie. Et bien entendu, l’euthanasie est parfois une option quand le chat n’a plus de qualité de vie, mais c’est rare», ajoute Denise Bouchard. De 4 à 5 euthanasies y sont effectuées annuellement.
Trouver la bonne famille
Quand une famille se manifeste pour adopter un chat orphelin, le travail ne s’arrête pas là. Au contraire. De nombreuses recherches et démarches sont nécessaires afin de prendre une décision éclairée pour le bien de l’animal.
«Ce n’est pas « premier arrivé premier servi », il faut regarder les besoins du chat et ce que la famille a à offrir. Il faut penser à long terme. Les gens sont souvent très émotifs quand ils rencontrent un chat, nous, nous devons rester rationnels», indique la présidente et directrice du refuge.
Des spécialistes en comportement animal sont parfois sollicités afin d’aider un chat dans son développement.
«Il ne faut jamais choisir son chat par sa couleur ou son âge. Il faut y aller avec les besoins du chat et de la famille pour que tout le monde soit gagnant», conclut Denise Bouchard.
Il est possible de faire un don au Refuge pour chats de Verdun directement sur le site web de l’organisme.
Whippet
Whippet a été récupéré errant et était très mal en point lorsqu’ il a été trappé. Comme beaucoup de chats mâles non stérilisés, il a testé positif au FIV (virus de l’immunodéficience féline). Il était infesté de puces, il a dû être rasé et a eu besoin d’une dentisterie d’urgence. Il a été évalué à environ 10 ans. Après sa convalescence et sa remise en forme, il a été adopté.
Maddie
Maddie, une petite chatte gestante, a été récupérée à Verdun à la demande d’un citoyen qui demandait de l’aide. Le refuge l’a placée en famille d’accueil où elle a eu cinq chatons peu après sa prise en charge. Les cinq seront mis en adoption après avoir reçu leur vaccination et leur stérilisation.
Léa
Léa est une chatte d’environ 5 ans qui a été trappée au Manoir-de-Verdun. Son œil gauche était détruit à la suite d’une bataille avec un autre animal. Elle a dû subir une ablation de l’œil. Elle était assez sauvage, mais avec un peu de délicatesse, de la nourriture, de la patience et beaucoup d’amour de sa famille d’accueil, elle devient de plus en plus affectueuse.