IDS-Verdun

Quand le suivant donne à son tour

Cette année, la Société Saint-Vincent de Paul à Verdun (SSVP) a préparé plus de 300 paniers de Noël pour répondre aux besoins de 1250 personnes, dont Éric Mongrain, chef de famille monoparentale. Mais ce père de 37 ans qui vit dans la précarité n’est pas que bénéficiaire de l’organisme, il est aussi l’un de ses bénévoles les plus dévoués.

«La pauvreté m’a rattrapé», raconte Éric lors de la journée de préparation des paniers de Noël. Ancien assistant-gérant de Zellers à la Place Alexis-Nihon, il gagnait bien sa vie. Mais des circonstances ont amené la DPJ à lui confier seul en 2011, la garde de ses deux enfants.

Du jour au lendemain, le jeune papa s’est retrouvé à la maison avec son fils Lucas, trois ans, et sa fille Laetycya, un an et demi. Il a quitté son emploi pour se consacrer à ses enfants pendant qu’il travaille.
Les années les plus difficiles sont passées pour ce père de famille de 37 ans. Ses enfants fréquentent le CPE Les Trottinettes à temps partiel. Lorsqu’ils seront à l’école, il pourra retrouver un emploi.

Héros malgré lui
Entretemps, Éric fréquente le circuit des organismes d’entraide dans Verdun; la Maison des Familles, Familles en action, le Réseau d’entraide et la SSVP. Il reçoit l’aide dont il a besoin pour nourrir et habiller ses enfants. «Heureusement qu’il y a des banques alimentaires», remarque celui qui ne pourrait subvenir aux besoins familiaux sans aide.

Mais Éric ne se contente pas de recevoir. Il tient à donner à son tour. À l’approche de Noël, c’est héros discret. En fait, il est l’homme à tout faire de la SSVP, le bénévole dévoué sur qui on peut compter pour livrer des paniers, ou décharger des palettes de denrées.

Besoin grandissant
Pour Hélène St-Jacques, présidente de la SSVP, des bénévoles comme Éric sont indispensables.

Selon elle, une trentaine de personnes ont participé à l’installation des tables pour accueillir les familles, qui ont défilé au long de la semaine au sous-sol de l’Église Notre-Dame-des-Sept-Douleurs.

«Nous avons de plus en plus de grosses familles, environ 40% de familles de deux enfants et plus, 40% de personnes seules, 2% de gens qui ont un handicap physique ou mental et 18% de nouveaux bénéficiaires», précise Mme St-Jacques.

Sensibiliser L’Île-des-Soeurs
Éric n’est pas le seul qui aide son prochain.
Bénévole depuis cinq ans à la Société Saint-Vincent-de-Paul, Roxanne Vachon travaille comme relationniste à la Fondation Québec-Jeunes.

Elle a largement contribué au succès de la guignolée à L’Île-des-Sœurs en accueillant les donateurs et les bénévoles à La Station en compagnie d’Hélène Villeneuve, initiatrice de la toute première guignolée à L’Île, en 2007.

Ici, la présence d’une multitude d’immeubles en hauteur oblige les responsables de la guignolée à adopter des méthodes différentes de la terre ferme. 26 boîtes ont été placées dans le lobby de différents immeubles pour recueillir des dons.

Selon elle, des familles vivent parfois des situations financières difficiles à L’Île-des-Sœurs, même si le quartier a la réputation d’être cossu. Il s’agit parfois de familles d’immigrants qui s’entassent dans des logements trop petits.

Mission accomplie
Selon Mme St-Jacques, la distribution de denrées est un succès.
«Ma semaine préférée dans l’année, c’est bien certain, c’est la semaine de la distribution des paniers de Noël avec cette ambiance chaleureuse, des bénévoles extraordinaires et des gens qui viennent chercher du réconfort», confie la présidente qui accueille les médias entre deux livraisons de denrées.

«La guignolée a connu beaucoup de succès cette année et les réserves de denrées seront suffisantes pour plusieurs semaines», conclut-elle.

La banque alimentaire de la SSVP reprendra ses activités le 13 janvier au 284, rue de l’Église à Verdun.

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