Le Plateau-Mont-Royal

Yellow fête ses 100 ans dans le Plateau

L’entreprise de chaussures, Yellow, née dans Le Plateau-Mont-Royal, sort toujours bien son épingle du jeu, après 100 ans d’existence, dans une industrie en transformation. Portrait d’une histoire à succès bien de chez nous.

Fondée par Samuel Avrith, en 1916, Yellow vend d’abord des échantillons de chaussures avec des étiquettes jaunes du domicile du fondateur, sur la rue De Bullion. Rapidement, M. Avrith ouvre une boutique sur l’avenue du Mont-Royal près de l’avenue Papineau.

Cent ans et trois générations plus tard, l’entreprise familiale est toujours en bonne position dans le marché québécois, avec ses 98 boutiques. Son quartier général et ses entrepôts sont toujours situés au 5680, rue Saint-Dominique, dans le Mile End.

«Nos installations sont très modernes et on a encore beaucoup d’espaces pour l’expansion. En plus, Le Plateau-Mont-Royal, c’est au centre du Grand Montréal, on est donc bien situé. C’est sans oublier que tout le monde adore travailler dans le Mile End. C’est un quartier très agréable», confie l’actuel propriétaire de Yellow, Douglas Avrith.

Alors que plusieurs entreprises du secteur du commerce de détail doivent revoir leur stratégie, notamment avec l’avènement de l’achat en ligne, le géant de la chaussure québécoise augmente ses ventes en magasin année après année.

«On a l’ADN du Québec chez nous. On a souvent trois générations de clients qui achètent dans nos magasins, parce qu’on a bien compris ce que le consommateur québécois veut», indique M. Avrith.

Le président du Groupe Yellow possède un doctorat en neuropsychologie de l’université Cambridge en Angleterre. Cette formation l’aurait d’ailleurs aidé à poser les bonnes questions sur le type de consommateur de l’entreprise qui dès les années 60 s’est surtout établie en banlieue de Montréal et dans les régions.

«Notre client type, c’est la jeune famille francophone québécoise. On l’a suivi quand il a commencé à s’établir en banlieue. Il sait que chez nous, il trouve des chaussures de qualité pour ses enfants à prix raisonnable. Il en a plus pour son argent», continue M. Avrith.

Selon lui, la clientèle de la belle province serait aussi unique en Amérique du Nord dans ses habitudes de consommation.

«Les Québécois sont plus fiers de ce qu’ils portent. Ils dépensent plus en vêtements et en chaussures par habitant que l’Ontario par exemple. Aussi, le consommateur d’ici recherche un certain look, mais ça n’a pas besoin d’être d’une grande marque. Des magasins comme le nôtre, avec des marques maison, ça n’existe presque pas en Ontario», indique M. Avrith.

Une quatrième génération pourrait bien reprendre bientôt les rênes de l’entreprise.

«Mes deux garçons, Samuel et Harry, travaillent au sein de l’entreprise. Je crois que ce n’est pas leur seule opportunité, mais ils font du bon boulot et c’est mon souhait de pouvoir la garder dans la famille», conclut M. Avrith.

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