Le Plateau-Mont-Royal

Une piste cyclable de qualité souhaitée dans le parc La Fontaine

Le parc La Fontaine en hiver

Les organismes de piétons et vélos du Québec se disent satisfaits des idées proposées lors de la présentation du projet de revitalisation du parc La Fontaine par la Ville de Montréal. Ils espèrent toutefois y voir créer des aménagements de qualité, notamment au niveau de la piste cyclable qui devrait être déplacée.

Parmi les grands changements proposés par le responsable des grands parcs et maire du Plateau-Mont-Royal, Luc Ferrandez, les avenues Calixa-Lavallée et Émile-Duployé seraient transformées en grandes promenades, ce qui évincerait le trafic automobile du parc. La première serait convertie d’ici 5 à 10 ans, tandis que la seconde serait incluse dans le parc d’ici 15 ans.

Pour les actions plus immédiates, la piste cyclable qui longe l’avenue du Parc-La-Fontaine, souvent lieu de collisions entre piétons et cyclistes, serait mise sur la rue.

Ceci ne serait toutefois qu’un projet temporaire, puisque la Ville souhaite réaménager toute la rue, y compris la sortie vers l’avenue De La Roche, puisqu’un parcours de marche faisant tout le tour du parc y serait aménagé.

Ce serait une bonne chose de sortir la piste cyclable du parc, estime Claudine Sauvadet, porte-parole de Coalition Vélo Montréal, car les cyclistes y roulent parfois à une vitesse trop élevée pour un tel endroit. «Ce n’est pas une place pour faire de la vitesse», lance-t-elle.

Aussi, en sortant la piste du parc, Coalition Vélo Montréal pourra, dans ce cas, exiger à ce qu’elle soit déneigée l’hiver, ce qui n’est actuellement pas possible avec les sels déglaçant, explique Mme Sauvadet.

Piste cyclable de qualité

Suzanne Lareau, présidente-directrice générale de Vélo Québec, se montre très préoccupée par l’aménagement d’une nouvelle piste cyclable. «Il faut qu’elle soit de qualité, sur une large et belle chaussée avant de déplacer celle déjà existante», souligne celle qui n’espère pas y voir un aménagement temporaire ou bien de simples bollards installés.

Avec des milliers de vélos qui roulent tous les jours sur cet axe de transit important, Mme Lareau souhaite voir créer une piste en site propre, séparée des automobilistes.

Suzanne Lareau compte aussi assister aux consultations publiques qui auront lieu les 17 et 18 avril prochain pour demander à la Ville de prendre en compte les cyclistes lorsque les avenues Calixa-Lavallée et Émile-Duployé seront transformées en grandes promenades.

«Les cyclistes ne vont pas faire le tour par l’avenue Papineau ou par l’avenue du Parc-La-Fontaine pour se rendre au sud ou au nord du parc. C’est important de penser à une cohabitation piétons-cyclistes sur cette promenade», lance-t-elle.

Rendre le parc aux piétons ou le favoriser pour les piétons est une bonne idée, indique Claudine Sauvadet, mais elle espère que les cyclistes soient encore acceptés. «C’est important pour que le parc reste une destination familiale et agréable. La cohabitation piétons et cyclistes est possible, elle peut être harmonieuse.»

Parc plus sécuritaire et accessible

De son côté, Jeanne Robin, porte-parole chez Piétons Québec, considère que déplacer la piste cyclable est également une bonne idée.

«Actuellement, la cohabitation est difficile alors que c’est un axe cyclable majeure. C’est un moment qui n’est agréable pour personne, alors que longer le parc devrait être paisible pour tout le monde», souligne-t-elle.

Mme Robin salue la volonté de Luc Ferrandez de vouloir rendre le parc plus accessible depuis les rues environnantes.

«Actuellement, le parc est bordé par des rues très fréquentées et les passages piétons ne sont pas forcément respectés par les automobilistes. Cela engendrera plus de sécurité et le trafic automobile, tout comme le bruit, pourront être diminués», commente-t-elle.

Jeanne Robin se dit toutefois préoccupée sur l’avenir du parc durant la saison hivernale.

«Quand on modifie les aménagements, c’est une préoccupation importante à avoir, on va être très attentif à la gestion du parc en hiver, autant à l’intérieur que pour y accéder. Les sentiers doivent être praticables par les patineurs et les promeneurs», se soucie-t-elle.

En collaboration avec Dominique Cambron-Goulet

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