Un investissement de près de 10 M$ sera consacré à la réhabilitation des berges du parc de la Promenade-Bellerive à Tétreaultville. L’arrondissement de Mercier–Hochelaga-Maisonneuve (MHM) et la Société d’animation du parc apprécient ce geste du gouvernement du Canada et de la Ville de Montréal.
Pour protéger de l’érosion les berges de cinq grands parcs, Montréal s’engage à investir un montant de 51 M$ et le gouvernement fédéral, 34 M$. Ce total de 85 M$ sera dédié à la réhabilitation des rives du Cap-Saint-Jacques et du Bois-de-l’Île-Bizard du Grand parc de l’Ouest, du parc-nature de l’Île-de-la-Visitation, du parc de la Promenade Bellerive, du parc René-Lévesque et de l’ancien port de plaisance de Lachine.
Ce sont ainsi près de 10 kilomètres de berges qui seront touchés par le programme qui va recourir aux techniques de génie biologique, comme la plantation de végétaux et d’arbustes pour mieux gérer les impacts de l’érosion due aux conditions météorologiques extrêmes et au passage des navires.
«On est très très content»
En entrevue à Métro, Pierre Lessard-Blais, maire de l’arrondissement, se réjouit que le parc de la Promenade Bellerive soit aussi choisi pour le programme. Selon lui, cette infrastructure est un joyau pour Tétreaultville et pour l’Est de Montréal.
Il affirme que son administration entend y développer plusieurs nouveaux projets, qui pourraient être compromis à cause de l’érosion des berges. Il espère que cet investissement permettra de s’assurer aujourd’hui que le parc va être accessible pour les prochaines générations aussi.
«Depuis le début de notre mandat, on voulait favoriser un meilleur entretien de nos espaces verts, donc cette annonce va vraiment dans ce cadre-là. Neuf millions, c’est immense, ce n’est pas quelque chose que l’arrondissement avec son budget annuel de 70 millions pouvait payer par lui-même. On est très très content», a reconnu M. Lessard-Blais.
Il croit savoir que les prochaines étapes seront les études d’impact, lesquelles se dérouleront jusqu’en 2023 pour les cinq parcs ciblés et que les travaux commenceront dès 2024. «Le séquençage des travaux n’est pas encore connu», avoue-t-il.
«Pas d’enrochement massif»
Du côté de la Société d’animation de la Promenade Bellerive (SAPB), on salue également l’annonce du gouvernement fédéral et de la Ville de Montréal. Son président, Scott Mckay parle, au journal, d’une «excellente nouvelle». Il souhaite que sa société participe aux travaux préparatoires afin de représenter les intérêts des citoyens et des usagers du parc lors de la confection des plans d’aménagement.
Il a tenu à préciser ceci: «Une des choses qui est importante pour nous, c’est que ce ne soit pas de l’enrochement massif, comme on a pu le constater au cours de travaux récents», avertit-il. Le président de la SAPB rappelle qu’il y a eu un effondrement de la berge voilà deux ans dans une partie du parc et de gros blocs de roche ont empilé sur la rive.
«Ça fait une berge complètement artificialisée», déplore-t-il. M. Mackay note qu’il sera davantage question d’une réhabilitation écologique des berges, ce qui répond au souhait de la SAPB.
«À la Promenade Bellerive, l’information dont on dispose est qu’on parle d’utiliser les techniques liées au génie biologique. On espère que le génie biologique va primer sur le génie des blocs de roche», répète-t-il.
Il souligne que la notion de berge est plus large et que le programme doit s’étendre aux êtres peuplant cet environnement. «Les berges c’est vivant, ce n’est pas seulement l’endroit où le sol est en contact avec l’eau. Il y a toute une faune, toute une flore qui doivent pouvoir s’y établir», relève-t-il.