Ce Montréalais est considéré comme l’un des meilleurs violonistes et solistes au monde et rares sont les moments où il peut dormir chez lui après un concert, mais il ne s’en plaint pas. Il pourra le faire le 11 février prochain après son spectacle Stradivarius à l’Opéra qu’il présentera à la salle Pauline-Julien.
Lorsqu’Alexandre Da Costa n’est pas ailleurs dans le monde, il sillonne les routes du Québec avec son spectacle. «Ma tournée Stradivarius à l’Opéra est une priorité pour moi. C’est un concert, mais aussi un spectacle. Nous avons des éclairages et des projections dignes d’un show pop, dans une mise en scène bien ficelée.»
Le virtuose, qui sera accompagné qu’un quintette ce soir-là, s’en donne à cœur joie en interprétant le plus grands airs de l’Opéra tout en donnant au passage, aussi, dans la musique pop et même rock avec The Show Must Go On de Queen en version violon et orchestre.
Stradivarius
Tel que le nom de son spectacle l’indique, il joue sur un Stradivarius. Le sien, un prêt à long terme du Château du Lac Sacacomie, date de 1701. «Un Stadivarius est plus qu’un violon qui sonne bien. Ça s’apparente à avoir La Joconde ou un Picasso entre les mains. C’est une pièce de musée», ajoute-t-il fièrement. Avec le temps, la valeur des Stradivarius ne cesse d’augmenter. Le record de tous les temps a été établi en juin 2011 avec la vente d’un Stradivarius nommé Lady Blunt datant de 1721, il s’est vendu à près de 17 millions de dollars.
Sol, Ré, Mi, La
Puisque que tous les violons, peu importe leurs valeurs, ont quatre cordes et qu’elles correspondent chacune à une note de musique précise nous avons pensé poursuivre cette entrevue en posant à Alexandre Da Costa des questions avec des mots correspondants à chacune d’elles.
SOL – Que ressentez-vous lorsque les pneus de votre avion touchent le SOL de Montréal? «Home Sweet Home. En ce moment, j’ai des concerts sur quatre continents. Quand je suis de retour chez moi, c’est un baume. Je me change les idées. Je me refais une tête. Et ça me permet de repartir vers d’autres aventures.»
RÉ – Vous entamez la dernière année de votre trentaine. Quelle RÉflexion avez-vous devant cette dizaine qui se termine et la prochaine? «Quand je vois ce que j’ai accompli, j’ai un sentiment de fierté, mais je suis conscient que ce n’est qu’un début. La prochaine sera encore plus occupée.»
MI – Devez-vous avoir une discipline MIlitaire, à MI-temps ou MInime pour la pratique de votre instrument? «Idéalement, j’essaie d’en jouer trois heures par jour. Si cela m’est impossible le lendemain, je prendrai les bouchées doubles ou même triples quand il s’agit d’un nouveau répertoire. J’ai une discipline militaire.»
LA – Vous arrive-t-il de verser une LArme en entendant la sonorité d’un violon? «En concert, il m’arrive de vivre des moments de grâce. Par exemple, ces temps-ci, suite au décès tragique du père de Gregory Charles, nous avons décidé d’ajouter à la toute fin de nos spectacles pour tous nos parents présents et disparus, Hallelujah de Leonard Cohen. C’est très émouvant.»
Stradivarius à l’Opéra, dimanche 11 février, 15h, salle Pauline-Julien (15 615, boulevard Gouin Ouest, Sainte-Geneviève)
Billetterie : 514 626-1616