Les travaux de fermeture du site d’enfouissement de Matrec, à Pierrefonds, sont terminés à 90%. Les 35 puits permettant de capter le biogaz ont été installés et sont maintenant raccordés à une nouvelle torchère afin d’enrayer le problème d’odeurs nauséabondes qui dérangeait les résidents du quartier depuis longtemps.
Le chantier a été interrompu pour l’hiver, le 4 décembre. Les seuls travaux restant à être exécutés au printemps consisteront à placer du remblai et une couverture végétale dans une section spécifique du site en plus d’effectuer certains travaux d’aménagement paysager.
Grâce au nouveau système de captage à haute capacité récemment installé, les biogaz sont maintenant aspirés et dirigés vers la nouvelle torchère pour y être détruits.
Les biogaz générés par les matières enfouies étaient auparavant responsables des odeurs dans le secteur. Désormais, ils ne peuvent plus s’échapper du site, affirme l’entreprise.
De son côté, Ginette Lalonde, une résidente de la rue Oakwood soutient avoir été incommodée par des odeurs à plusieurs reprises jusqu’à quelques jours avant la date de fin des travaux, le 4 décembre.
L’ensemble de la superficie du site d’enfouissement est maintenant recouvert d’une membrane imperméable afin de sceller le site et de maintenir les biogaz. Un fossé périphérique et un bassin de rétention ont également été construits afin de capter et de gérer les eaux pluviales sur le site.
Contrôle
La règlementation en place force les propriétaires de sites d’enfouissement de surveiller de près leurs installations pour une période de 30 ans après qu’un site eut été fermé de façon permanente.
Matrec devra se soumettre de façon régulière à des contrôles de la part du ministère de l’Environnement. À cette fin, la compagnie a créé un fonds de plusieurs millions de dollars afin de surveiller le site dans l’avenir.
De son côté, l’arrondissement de Pierrefonds-Roxboro dit travailler de concert avec le ministère de l’Environnement et la Ville de Montréal afin de déterminer quoi faire du site une fois les travaux de fermeture terminés.
«On voudrait redonner ce terrain aux résidents. On ne peut pas faire grand-chose à l’intérieur en termes d’installations. Mais, est-ce qu’on peut peut-être l’utiliser comme espace vert? Ça dépend de ce que le ministère de l’Environnement va nous dire. Est-ce que la présence des torchères va affecter la sécurité?», soutient le maire d’arrondissement Dimitrios (Jim) Beis.
Les 35 puits de captage et a torchère quadruplent la capacité de destruction des biogaz responsables d’odeurs nauséabondes.
Les émanations qui importunaient les résidents des environs depuis des années provenaient de la décomposition du bois et du gypse au contact de l’eau.