Ouest-de-l’Île

La chanteuse country Brittany Kennell au Centre Bell

Brittany Kennell lors de sa performance avant la partie de mardi.

Interpréter l’hymne national conjugue les deux grandes passions de Brittany Kennell, la musique et le hockey. Chanter pour les Canadiens de Montréal mardi soir était par ailleurs synonyme de retour au bercail pour la chanteuse country originaire de Beaconsfield, puisqu’elle a passé les dix dernières années aux États-Unis, dont sept à Nashville.

C’est dans un Centre Bell exempt de spectateurs en raison des mesures sanitaires qu’elle a entonné acapella le Ô Canada en ouverture du match opposant le Tricolore aux Canucks de Vancouver, lequel s’est soldé par une septième victoire pour les troupes de Claude Julien cette saison.

«Je suis une grande fan des Canadiens depuis longtemps. Quand j’étais petite, je regardais les matchs avec mon père. Une passion pour l’équipe, mais aussi pour la ville. Il y a quelque chose de nostalgique pour moi», raconte Brittany Kennell.

Après sa toute première interprétation de l’hymne national dans les deux langues officielles avant une partie de la Ligue nationale de hockey en 2016, elle a été appelée à se produire de nouveau au cours de la dernière saison à la suite d’une audition.

«Cette année, ils m’ont appelée pour que je revienne. Je suis donc en rotation avec les deux autres chanteuses assignées à l’hymne national, confirme l’artiste de 32 ans, réjouie. Quand je suis rentrée à Montréal, je voulais faire quelque chose pour mon retour. Je m’étais dit que revenir chanter pour les Canadiens serait une continuation de mon rêve.»

«Quand je chante, c’est pour les fans des Canadiens, pour être ensemble, spécialement en ce moment avec la COVID.»

Brittany Kennell

Rassembler

Pour celle qui s’est notamment fait connaître en tant que première Canadienne à prendre part à la populaire émission The Voice aux États-Unis, se préparer à une prestation en direct implique des heures de pratique, mais également une capacité à s’ancrer dans l’instant présent.

«Je m’exerce tous les jours et je fais des vocalises. Il y a beaucoup de nervosité quand vient le temps de chanter, c’est pourquoi je pratique régulièrement la méditation. Je suis là pour offrir une performance solide et c’est ça mon focus. Être là pour les fans aussi, c’est vraiment important pour moi, mentionne Brittany Kennell.

Nous sommes tous séparés, alors je veux donner le sentiment d’être ensemble. C’est un moment pour tous ceux ici au Québec qui sont à la maison avec le couvre-feu.»

L’auteure-compositrice-interprète, qui a lancé la chanson Eat Drink Remarry en février 2020, suivie de You Don’t Get Me Stoned cet été, confie être plus que jamais inspirée. Alors que la parution de son premier EP réunissant quelques titres avait d’abord été planifiée pour l’automne dernier, tout le nouveau matériel qu’elle a composé récemment la pousse à préparer un album encore plus substantiel.

«On travaillait sur des extraits et ça devait être un EP, mais j’écris beaucoup de chansons avec la COVID. On s’est donc tourné vers un LP et l’album s’en vient au printemps ou au début de l’été», annonce-t-elle. Soulignant en terminant que composer en français fait bel et bien partie de ses projets.

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