Le fabricant de médicaments génériques Pharmascience a annoncé 90 mises à pied le 13 octobre à son siège social. La compagnie basée à Ville de Mont-Royal aurait évoqué l’instabilité du marché et le besoin de rester compétitive pour expliquer sa décision.
La direction a fait savoir que les pressions sur les prix et les réglementations, qui ont déstabilisé les marchés autant au Québec, qu’au Canada et à travers le monde, auraient forcé la pharmaceutique monteroise à entreprendre la première coupe importante de ses effectifs depuis sa fondation en 1983.
La décision visait «à assurer sa place de leader de l’industrie pharmaceutique et [à] s’adapter à l’environnement actuel des affaires au Canada» selon un communiqué.
Cette annonce survient après que l’employeur de plus de 1500 personnes ait décidé l’an dernier d’investir 55,7 M$ d’ici la fin 2016 pour moderniser ses installations de recherche et développement à Montréal, en plus de hausser sa capacité de production, tout en créant 65 emplois.
L’argent devait provenir notamment d’une aide financière non remboursable de 4 M$ d’Investissement Québec. Emploi-Québec devait aussi offrir 800 000$ sur trois ans pour instaurer un plan de formation de la main-d’oeuvre.
À ce sujet, le directeur, Affaires publiques et communications, Steeve Azoulay, a indiqué que la compagnie a respecté les conditions liées à cette aide financière.
«Nous nous étions engagés à créer 65 emplois durant la période prévue par l’investissement et nous avons créé au total plus de 165 emplois. Ils ne sont aucunement touchés par la restructuration annoncée», a-t-il répondu.
En ce qui concerne le financement pour un plan de formation de main-d’œuvre offert par Emploi-Québec, M. Azoulay affirme que Pharmascience n’exclut pas une embauche éventuelle de personnel dans d’autres secteurs que ceux touchés par la suppression de postes.
«Nous continuerons à investir dans nos secteurs de croissance et dans le recrutement de talents», soutient-il.
On ignore si d’autres mises à pied sont à prévoir.