La transaction entre le Groupe Marcelle et Lise Watier Cosmétiques permet à cette dernière de retourner aux mains d’intérêts Québécois. En 2007, elle avait été vendue une première fois à la Société d’investissements Imperial Capital Corporation en Ontario, qui était jusqu’à présent actionnaire majoritaire.
Le siège social était toutefois toujours demeuré dans la province, à Ville Mont-Royal.«C’est une excellente nouvelle pour l’économie québécoise, affirme William Habib, président de la Chambre de commerce et d’industrie de Saint-Laurent – Mont-Royal. Il n’y aura aucune perte d’emploi, et le local demeure pour l’instant tel quel à VMR.»
Lise Watier, fondatrice et actionnaire minoritaire de la marque éponyme, s’est dite heureuse que l’entreprise soit rachetée par un groupe québécois.
«Je suis convaincue que l’importante complémentarité entre nos deux organisations permettra à Lise Watier Cosmétiques de poursuivre son évolution tout en gardant l’ADN de la marque», a-t-elle déclaré par voie de communiqué.
Après une carrière à la télévision dans les années 60, la célèbre femme d’affaires québécoise a fondé son propre institut de beauté, avant de lancer sa gamme de produits de beauté en 1972.
Aujourd’hui, la marque propose plus de 450 produits de maquillage, de soins et de parfums, vendus partout à travers le monde. Sa fragrance Neiges, lancé sur le marché en 1993, demeure encore le parfum le plus vendu au Canada.
En 2013, la direction générale de l’entreprise a été confiée à Pierre Plassard, un ancien dirigeant de la marque L’Oréal. Mme Watier avait alors décidé de se consacrer entièrement à sa fondation éponyme, qui soutient financièrement des programmes qui aident les femmes à réintégrer le marché du travail, à créer leur propre entreprise et à retourner aux études.
Lise Watier est considérée comme une pionnière dans le monde de l’entrepreneuriat féminin au Canada. Elle a été nommée femme d’affaires de l’année à six reprises par Léger & Léger, en plus d’être désignée parmi les 10 entrepreneurs canadiens de la décennie par le magazine <I>Profits<I> en 1992.
