Soulagé de voir sa fille hors de danger de mort, le maire de Montréal-Est se dit touché par la vague de sympathie reçue après que sa fille ait été happée à un abribus.
«Nous sommes soulagés parce qu’elle est vivante et seulement blessée aux jambes. Pour le reste, ça prendra le temps que ça prendra», a confié le maire Robert Coutu, mercredi soir, tandis qu’il était au chevet de Stéphanie dans un hôpital de Montréal.
Stéphanie Coutu, 20 ans, attendait l’autobus près d’un abribus de la rue Notre-Dame, à Montréal-Est, quand elle a été fauchée par un véhicule vers 13h15, le mardi 14 février. D’après le Service de police de la Ville de Montréal, qui cite des témoins, un véhicule a freiné brusquement et un autre qui le suivait a tenté de l’éviter, mais a fauché l’abribus et la jeune femme. Stéphanie Coutu a dû être opérée le lendemain au tibia gauche, au péroné gauche et à la cuisse droite, ce qui lui vaudra une longue convalescence, selon son père.
«Nous avons passé par toute la gamme des émotions durant les premières 24 heures, a témoigné M. Coutu. Nous avons passé proches de la perdre. Si le véhicule l’avait heurtée de plein fouet, je n’ose même pas imaginer.»
Reconnaissant envers les premiers répondants qui ont porté assistance à sa fille, le maire de Montréal-Est explique avoir reçu un grand nombre de messages de soutien de la part de citoyens, d’élus et du maire Denis Coderre, même s’il n’avait pas encore parlé publiquement de la chose. «Ça nous a donné beaucoup d’énergie, à moi, ma femme et mon fils Kevin pour aller de l’avant et garder une vision positive», a-t-il expliqué.
Le maire louange la force de caractère de sa fille qui, ajoute-t-il, a elle-même appelé sa mère pour l’informer de l’accident. «Stéphanie est forte et positive, a-t-il souligné. Elle se fiche d’avoir des vis dans les jambes parce qu’elle est vivante et elle a tous ses morceaux. Elle était confiante depuis le début de passer à travers.»
Une fois la poussière retombée, M. Coutu entend interpeller la Société de transport de Montréal pour discuter de la sécurité des abribus. Pour lui, un abribus avec une base de béton, comme certains anciens modèles encore existants, aurait mieux protégé sa fille du véhicule qui l’a percutée. «Je me sentirais bien plus protégé dans une boîte de béton, a estimé le maire. Ce n’est pas beau ni chic, mais au moins, ça jouait son rôle. Il me semble qu’un abri devrait protéger, mais ce n’est plus le cas. C’est rendu du marketing, juste de la vitre. Stéphanie a reçu des éclats de verre d’ailleurs.»
Le maire Coutu a été temporairement remplacé dans ses fonctions par le conseiller municipal John Judd.