Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles

Les organismes dénoncent leur sous-financement

Une mobilisation d’une vingtaine d’organismes communautaires aura lieu à Rivière-des-Prairies le mercredi 7 février, en même temps que les grands rassemblements à Montréal et à Québec.

Cette activité de visibilité consiste en une marche, dont le point de départ est situé au Centre récréatif de Rivière-des-Prairies, jusqu’au coin des boulevards Armand-Bombardier et Maurice-Duplessis, où des dépliants seront distribués.

Cette campagne nationale intitulée «Engagez-vous pour le communautaire» fait front sur quatre grands axes: l’indexation des subventions, la reconnaissance des organismes comme moteur de progrès social, le respect de leur autonomie, ainsi que la fin des compressions des programmes sociaux et des services publics.

Tissus communautaire fragile

Les problématiques de sous-financement des organismes de Rivière-des-Prairies tiennent aussi du fait que l’arrondissement a une faible densité de population et un portrait socioéconomique faussé, selon Mathieu Leclerc, directeur général de la Corporation de développement communautaire de Rivière-des-Prairies. «Nous avons les deux extrêmes, des gens riches ainsi qu’une extrême pauvreté, quand on cible les quartiers. Cela fait en sorte que globalement, nous ne sommes pas considérés comme prioritaires, mais les besoins sont bien réels», explique M. Leclerc.

Les organismes réclament donc des changements majeurs dans les méthodes de financement actuelles des ministères, principalement celui de la Santé et des Services sociaux, de l’Emploi et de la Solidarité, ainsi que de la Famille.

«En plus d’être insuffisant, car non-indexé, notre financement doit cesser de s’effectuer par projet uniquement, comme c’est la grande tendance actuelle au gouvernement. Cela fragilise les organismes qui obtiennent du financement non récurrent à la pièce, crée des attentes non comblées chez la population, car les projets ne reviennent pas toujours et enfin, alourdit les tâches administratives pour les redditions de compte sans ressources supplémentaires pour faire ce travail», déplore M. Leclerc.

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