Le Carrefour Jeunesse Emploi de Rivière-des-Prairies a souligné la persévérance de certains jeunes et organismes du quartier lors d’une réception, qui a aussi permis d’inaugurer deux murales colorées dans leurs locaux.
Des certificats ont été remis à plusieurs jeunes et organismes, comme La Maison des jeunes de RDP, le Centre d’action bénévole, l’école Jean Grou, le Centre de la famille haïtienne et interculturelle, le Centre Don Bosco, Le Phare et Équipe RDP, pour leur persévérance et leurs actions dans le quartier.
«Nous profitons de la Semaine québécoise de la persévérance scolaire pour célébrer la persévérance au sens large», explique Andrée Louis-Seize, intervenante au Carrefour Jeunesse Emploi (CJE).
Pour l’occasion, un buffet a été dressé et deux murales, réalisées au printemps dernier, ont été officiellement inaugurées.
«Nous disposons d’un processus pour travailler avec des gens qui n’ont pas de compétences dans le domaine, explique Rocio Perez. Nous sommes partis de leurs idées et les avons accompagnés. On leur a appris à repérer les différents types de pinceaux, à créer des reliefs, mais l’apprentissage s’est fait sur le moment».
Fidèle à la mission de Carrefour Jeunesse Emploi d’offrir des perspectives de réinsertion, un levier pour la confiance en soi et de mettre à profit les capacités de sa clientèle, ce projet a eu le mérite d’éveiller l’intérêt de deux jeunes pour les travaux manuels.
Ils ont ainsi accompagné par la suite Rocio Perez lors de projets artistiques réalisés à l’Université de Montréal.
Un organisme impliqué
Le Carrefour Jeunesse Emploi, qui dispose d’une équipe de huit personnes et d’une stagiaire, touche en moyenne 500 personnes par an, âgées de 16 à 35 ans, malgré la pénurie de main-d’œuvre dans la métropole.
«Les emplois recherchés sont souvent qualifiés, or un jeune sur trois n’a pas complété son secondaire, explique madame Louis-Seize. Même certains emplois considérés comme alimentaires exigent un secondaire 5 complété, et tout le monde ne l’a pas».
L’intervenante du CJE explique que les contraintes liées aux emplois qui nécessitent un niveau très faible niveau de qualification sont un frein dans de nombreux cas. «Il y a beaucoup de familles monoparentales et les horaires de nuit par exemple ne sont pas compatibles avec cette situation», explique-t-elle.
Le rôle de l’organisme est aussi parfois de tempérer les jeunes «qui veulent tout de suite gagner 20$ de l’heure».
Pour parvenir à remplir tous ces défis, le CJE de Rivière-des-Prairies va de l’avant et a été reconnu comme organisme de charité, ce qui ouvre la porte à l’entrée de nouvelles ressources financières et la mise en place de nouveaux projets pour 2019. Un nouveau site web bilingue – www.cje-rdp.org – est également en ligne après un an de travail des équipes.