Un élève de l’école secondaire Daniel-Johnson a partagé ses préoccupations concernant la santé mentale des jeunes lors d’une rencontre virtuelle animée par Jean-François Roberge. Le ministre de l’Éducation avait convié une vingtaine d’élèves de la province afin de discuter de leurs inquiétudes concernant les mesures sanitaires dans les écoles secondaires.
Lors de la rencontre, chaque élève a eu l’occasion de s’adresser au ministre. Entre l’école à distance, les mesures sanitaires et l’annulation des activités, les préoccupations des jeunes étaient multiples, souligne Alexandre Fabien Gagné, 14 ans.
Pour lui qui est également président du conseil d’élèves de l’école Daniel-Johnson, il était vraiment important de bien représenter ses camarades.
«J’ai beaucoup parlé, j’ai vraiment donné mon opinion. Je trouve que c’est bien important de représenter la jeunesse, et que la jeunesse puisse avoir son avis», soutient-il.
Au cours de la réunion, il a insisté sur un sujet qui l’inquiète particulièrement: la santé mentale des jeunes.
Avant la rencontre, Alexandre Fabien a lancé un petit sondage sur les réseaux sociaux afin de voir comment le stress avait varié depuis le début de la pandémie. Il en a présenté les résultats au ministre Roberge: le stress avait augmenté d’environ 60% par rapport à l’an passé chez les élèves sondés.
Cette réalité, il l’avait cependant déjà observée par lui-même. «Je ne suis pas aveugle. Je le vois beaucoup chez les élèves. Je ne suis pas dans une classe particulièrement en difficulté, mais je le vois, les résultats baissent», donne-t-il en exemple.
Pour pallier ce problème, Alexandre Fabien a d’ailleurs proposé au ministre Roberge de donner aux intervenants un rôle plus important dans les écoles. Cette mesure permettrait à son avis d’aider et de rassurer les élèves en ces temps difficiles.
Arrêt des activités
Alexandre Fabien souligne que plusieurs élèves participant à la visioconférence et venant de «zones rouges» et de «zones jaunes» ont exprimé une préoccupation concernant la suspension d’activités parascolaires.
«Ceux qui ont leurs activités ne veulent pas les perdre. Et ceux qui les ont perdus veulent les ravoir», résume-t-il.
Mais l’arrêt des activités n’affecte pas seulement les autres élèves: lui-même vit une certaine démotivation liée à l’annulation des séances d’improvisation.
«C’était un peu ma motivation d’aller à l’école. On s’adapte, mais en même temps, des fois, ça devient vraiment plate aller à l’école. Des fois, ma motivation est vraiment plus basse que l’an passé», exprime-t-il.
Voir les jeunes s’impliquer
Au lendemain de l’événement, Alexandre Fabien s’estime satisfait. À son avis, le ministre était bien à l’écoute lors de la rencontre, «et a pris beaucoup de notes».
Bien qu’il considère que la pandémie soit un moment difficile, le Pointelier demeure cependant actif.
En plus d’œuvrer dans son entreprise spécialisée en production de plantes vertes et potagères, il contacte souvent les élus de l’arrondissement.
En effet, il aimerait qu’un conseil jeunesse voie le jour dans le quartier, afin que la voix des jeunes soit entendue.
«Je trouve ça vraiment bien que M. Roberge ait fait ça. Écouter la réalité du terrain, c’est une bonne chose pour un élu», affirme-t-il.