L’arrondissement de RDP-PAT dévoile les détails de son projet de chalet au parc Armand-Bombardier, alors qu’une vingtaine de citoyens se rangent derrière le conseiller indépendant Giovanni Rapanà pour critiquer l’emplacement choisi.
La présentation publique virtuelle du projet a été mise en ligne lundi après-midi. Le chalet sera construit face au boulevard Armand-Bombardier. L’entrée principale sera accessible à partir du sentier existant, face à la rue Jean-Jacques Rousseau. Une entrée secondaire à l’est du parc accueillera également les utilisateurs.
La bâtisse d’une superficie d’environ 405 mètres carrés ne comptera qu’un seul étage. Elle empiétera en partie sur la butte naturelle à l’est. Une terrasse couverte pour regarder les spectacles en plein air sera aménagée sur la pente arrière.
Le chalet comprendra une salle polyvalente de 80 places et deux locaux pouvant accueillir des organismes ou servir de loge.
Des citoyens mécontents
À la suite de la mise en ligne de la présentation publique, une vingtaine de citoyens ont répondu à l’appel du conseiller indépendant Giovanni Rapanà pour montrer leur mécontentement par rapport à l’emplacement choisi.
«Pas de chalet ici», pouvait-on lire sur les affiches plantées au sol par cette fin d’après-midi pluvieuse.
« On va détruire le plus bel espace vert qu’on a à Rivière-des-Prairies. C’est inconcevable », a soutenu M. Rapanà.
Même son de cloche des citoyens venus le rencontrer. «Je ne suis pas contre le chalet, c’est vraiment l’emplacement qui me dérange. Ils vont vraiment détruire le parc», a soutenu Tony Pavarotti.
Certains ont plutôt suggéré de construire le chalet à l’ouest de la place Paul-Déjean, directement au coin des boulevards Perras et Armand-Bombardier.
Pour sa part, Giovanni Rapanà évoque aussi de déplacer l’actuel terrain de basketball pour y construire le chalet.
Les commentaires seront considérés
«Tous les autres emplacements ont été évalués» a pour sa part soutenu en entrevue téléphonique Caroline Bourgeois, mairesse de RDP-PAT.
Elle souligne qu’il n’était pas souhaité que l’entrée principale soit sur le boulevard Perras, en raison de l’arrêt d’autobus et de la traverse piétonne, notamment. D’autres éléments ont été considérés, comme la présence d’arbres et la mise en valeur des espaces verts.
Les citoyens ont jusqu’au 26 octobre pour transmettre leurs commentaires et questions sur le projet par l’entremise d’un formulaire en ligne.
«On va lire tous les commentaires, toutes les questions, ça va nous permettre de prendre une décision», a expliqué la mairesse.
À ceux s’estimant placés devant le fait accompli, elle rappelle que le projet fait l’objet de discussions depuis une dizaine d’années.
«C’est un besoin qui a été exprimé par plusieurs acteurs de la communauté», a-t-elle dit.
Les coûts des travaux pourraient s’élever à environ 3,2 millions de dollars.