Après les partisans du «non», c’est au tour des partisans du «oui» de se réunir à l’emplacement du futur chalet du parc Armand-Bombardier de Rivière-des-Prairies.
Ils étaient une cinquantaine sur place le dimanche en après-midi, en majorité des employés d’organismes communautaires du quartier.
«Il y a vraiment un manque d’espaces et ça va être un lieu que plusieurs organismes vont pouvoir utiliser», a expliqué Nathalie Legros, directrice par intérim de la Maison des familles Cœur à Rivière.
Même son de cloche du côté des organismes jeunesse. «Chaque été, on a des problèmes avec les jeunes qui font des attroupements dans les HLM, soutient Yanick Galan, directrice de l’organisme communautaire Le Phare. Ces jeunes-là ont besoin d’un espace pour socialiser. À la maison, ils n’ont pas de place. Quand ils sortent dehors, les policiers sont après eux parce qu’ils font du bruit.»
«Oui» à l’emplacement choisi
Les gens présents ont exprimé leur appui à l’emplacement choisi par l’arrondissement.
«Ils ne vont pas détruire l’amphithéâtre naturel. Ils vont en tenir compte dans la construction», a tenu à souligner Mme Galan.
Certains ont lancé des flèches au conseiller indépendant Giovanni Rapanà, lequel craint la destruction d’un des plus beaux espaces verts du quartier.
«On dit « non » aux gens qui veulent polariser la communauté, on dit « non » aux gens qui veulent instrumentaliser la communauté dans leurs débats politiques», a, par exemple, lancé au microphone Pierreson Vaval, directeur d’Équipe RDP.
Pour lui, il est inconcevable de déplacer le terrain de basketball du parc pour y construire un chalet.
Nathalie Pierre-Antoine, conseillère d’Ensemble Montréal pour le district de Rivière-des-Prairies, abonde dans ce sens. «C’est un des premiers terrains de basket du quartier. Vouloir le détruire, c’est ne pas reconnaître l’importance de nos jeunes», a-t-elle dit.
Deux visions s’affrontent
Cette manifestation survient une semaine après un rassemblement d’une vingtaine de citoyens s’opposant au projet de l’arrondissement.
Les deux camps ont lancé une pétition.
Au moment d’écrire ces lignes, la pétition en appui au projet avait recueilli 350 signatures. Pour sa part, celle contre le projet avait recueilli 120 signatures.