Les élus de de Rivière-des-Prairies – Pointe-aux-Trembles se sont prononcés: le chalet du parc Armand-Bombardier sera construit à l’emplacement prévu.
Le conseil d’arrondissement a voté à six contre un pour l’octroi d’un contrat de 3,2M$ pour la construction du chalet d’environ 400m2 face à la rue Jacques-Rousseau.
Le conseiller indépendant Giovanni Rapanà est le seul à avoir voté contre le projet. Il a répété à maintes reprises qu’il n’est pas contre la construction du chalet en soi, mais bien contre l’emplacement choisi.
L’endroit restera donc celui prévu, mais les élus ont demandé à ce que l’aspect architectural soit réévalué à la suite de commentaires du public concernant le revêtement extérieur.
Présentation publique
Lors de la présentation publique tenue en ligne pendant la semaine du 19 octobre, l’arrondissement a reçu une quarantaine de commentaires et questions du public.
Ils portaient sur l’emplacement du bâtiment, la taille et l’architecture, l’occupation prévue, l’aspect financier et la pertinence du projet.
Les questions et commentaires ont tous été «lus et analysés» avec attention, a souligné la mairesse, Caroline Bourgeois. Elle a qualifié cet exercice de «nécessaire» et mentionné que les questions et commentaires restaient disponibles pour consultation sur le site Internet de l’arrondissement.
Pour sa part, Nathalie Pierre-Antoine, conseillère d’Ensemble Montréal pour le district de Rivière-des-Prairies, a longuement défendu l’emplacement choisi.
«On ne peut pas construire le chalet à la place des arbres, sur le boisé, sur les servitudes d’Hydro-Québec ni dans les milieux humides», a-t-elle affirmé.
Déplacer le terrain de balle ou le terrain de basketball occasionnerait des coûts supplémentaires pour les contribuables, a-t-elle souligné.
Giovanni Rapanà déçu
Le conseiller indépendant Giovanni Rapanà n’a pas caché sa déception. «C’est la décision de la majorité, je ne suis d’accord, mais il faut vivre avec», a-t-il affirmé en entrevue téléphonique au lendemain du conseil.
Il dit avoir reçu plusieurs appels de citoyens dénonçant la façon dont la décision a été prise. «Ils ne sont pas contre le chalet, personne ne peut être contre la vertu, mais l’emplacement, ça va détruire le plus bel espace vert du parc », a-t-il répété.
Deux pétitions ont été déposées lors de la séance du conseil du 3 novembre.
Yanick Galan, directrice du Centre de promotion communautaire Le Phare, a déposé la première en appui au projet. Elle compte plus de 900 signatures, dont celles de cinq organismes : Le Phare, Équipe RDP, le Carrefour jeunesse emploi, le Centre de la famille haïtienne et interculturel et la Maison des jeunes.
De son côté, Giovanni Rapanà a déposé une pétition de 150 signatures contre l’emplacement choisi.
«J’ai laissé s’exprimer les citoyens concernés, ceux qui habitent le secteur », a-t-il dit, qualifiant l’autre pétition de «croisade de la communauté».