Les policiers du poste de quartier 45, à Rivière-des-Prairies, ont dévoilé leur bilan routier 2014, qui démontre que le nombre de collisions avec blessés a généralement diminué, mais que certaines intersections demeurent problématiques.
En 2014, 110 accidents avec blessés ont été dénombrés, comparativement à 139 en 2013. Une diminution d’environ 20 %.
En ce qui concerne les collisions impliquant les piétons, le nombre est passé de 21, en 2013, à 15 en 2014. Une autre importante diminution.
Sur une note discordante, notons toutefois que huit cyclistes ont été victimes d’accident l’année dernière, comparativement à six l’année précédente.
Somme toute, le PDQ 45 se dit fier de son bilan et selon l’agent sociocommunautaire, Normand Séguin, «des stratégies ont été mises en place en vue d’améliorer encore plus ce bilan».
Intersections plus dangereuses
Malgré tout, certaines intersections sur le territoire du PDQ 45 sont plus problématiques, en ce qui concerne les accidents avec blessés. Dans la majorité des cas, c’est lorsque deux grandes artères se croisent. Et le boulevard Louis-H.-La Fontaine revient souvent dans la liste.
Uniquement sur cette artère, on dénombre plus d’une dizaine d’accidents, soit six à l’intersection de Maurice-Duplessis, quatre au coin de Perras et trois autres au croisement avec Henri-Bourassa.
Selon Normand Séguin, ces chiffres s’expliquent du fait que ces intersections sont des «zones à densité élevée de circulation».
Différents facteurs
Il existe plusieurs facteurs pour expliquer les accidents et l’utilisation du cellulaire au volant fait certainement partie du lot.
Dans près du tiers des collisions recensées par le PDQ 45, une inattention est en cause. Dans les statistiques compilées par les policiers, l’utilisation du cellulaire, que ce soit pour un appel ou un message, entre dans la catégorie de l’inattention.
Il est toutefois faux de dire que le cellulaire est forcément en cause dans un cas de distraction puisque le simple fait, par exemple, d’ajuster le volume de la radio peut être considéré comme une inattention.
Parmi les autres facteurs, notons que 17 % des accidents sont le résultat d’un automobiliste qui n’aurait pas cédé le passage. De plus, 5 % sont causés par une visibilité obstruée à une intersection et 4,4 % par un conducteur qui n’aurait pas effectué son arrêt obligatoire.
Plus grande surveillance
Puisque ces intersections sont considérées comme plus accidentogènes, le PDQ 45 promet d’intensifier ses opérations dans ces zones.
«C’est déjà fait, assure Normand Séguin. À partir de cette analyse, le commandant Jean O’Malley et son équipe mettront l’accent pour élaborer les opérations policières en matière de sécurité routière», dit-il, faisant notamment référence à la vitesse dans les zones scolaires, près des parcs et à l’attention portée aux plaintes de citoyens.
Les autorités souhaitent aussi que les automobilistes, les cyclistes et les piétons redoublent de vigilance, particulièrement avec l’arrivée du beau temps, ce qui pourrait diminuer le taux d’accidents reliés à l’inattention.
«En début de saison, certains réflexes ne sont pas encore installés, comme vérifier qu’il n’y a pas de cycliste tout près de sa voiture avant d’ouvrir la portière pour sortir», indique M. Séguin.