Lancés en 2013 sur le campus du cégep Marie-Victorin, les jardins Skawanoti ont produit plus d’1,6 tonne de fruits et légumes l’an passé. Fraîchement nominées par le Gala de reconnaissance environnement et développement durable de Montréal, ces plantations collectives pourraient voir le jour dans d’autres sites de l’arrondissement.
«Si l’on trouve des financements, nous aimerions nous implanter dans plusieurs endroits de RDP. C’était notre objectif de départ car ce secteur souffre d’un désert alimentaire», assure Marie Spehner, directrice d’Éco de la Pointe-aux-Prairies.
56 variétés produites en 2015
Les chiffres l’attestent. Depuis leur démarrage, ces jardins ne cessent de s’agrandir autour d’une équipe de 12 bénévoles. En 2015, 56 variétés ont été produites sur les 400 m2 alloués à ce projet sur le campus Marie-Victorin, des tomates aux concombres, en passant par des choux, betteraves, carottes, fines herbes et melons d’eau.
«Nos objectifs sont multiples, détaille Marie Spehner, qui a accueilli, avec son organisme, près de 450 personnes l’an passé jusqu’à la fermeture du site à la fin octobre. Nous voulons améliorer la diversité alimentaire, éduquer, accueillir des groupes scolaires et des familles à travers des visites guidées, et transmettre ce savoir-faire. Nous voulons faire découvrir une alimentation plus saine.»
Le budget de ces jardins Skawanoti est estimé, de l’entretien à la gestion de ce projet, entre 40 et 60 000 $ annuels. La réouverture de ces jardins est prévue le 21 mai. Les premiers semis ont été plantés ces dernières semaines et poussent actuellement sous serre.
Une nomination réjouissante
Nominés dans la catégorie Organismes à but non lucratif, en concurrence avec deux autres projets choisis parmi une trentaine développée dans Montréal, les jardins Skawanoti devront patienter jusqu’au 26 avril pour connaître le vainqueur de ce Gala.
«Je suis déjà très heureuse. C’est une belle reconnaissance du travail accompli, se félicite Marie Spehner, directrice d’Éco de la Pointe-aux-Prairies, à l’origine de ce projet avec la Table de développement social de Rivière-des-Prairies. Cela nous encourage à poursuivre notre travail sur le long terme».