Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles

Shell: histoire d’une réhabilitation de sols réussie

Il aura fallu près de cinq ans pour décontaminer le site de l’ancienne raffinerie Shell. Approuvés par le Ministère de l’Environnement, les travaux devraient être complétés à la fin 2016.

L’ancien site de biodégradation appartenant à la pétrolière Shell était jadis utilisé pour le traitement contrôlé de boue et de raffinage, de 1933 à 2010.

La raffinerie de Montréal-Est, responsable de 20 % de la pollution montréalaise, occupait alors le deuxième rang des industries les plus polluantes du Québec.

C’est en mars 2006 qu’un avis de contamination du terrain avait été émis par la Ville de Montréal. La firme d’experts Golder avait alors effectué une analyse pour déterminer la qualité des sols et de l’eau souterraine. Il est apparu que les sols étaient affectés par des huiles et graisses, des métaux, des fluorides et des hypercarbures dans des concentrations supérieures au critère. La profondeur de la contamination atteignait 1,3 mètre sous la surface du sol.

Depuis la fermeture, toutes les démarches pour recycler ces sols hautement contaminés ont été menées par Shell. Travaillant de concert avec le Ministère de l’Environnement (MDDELCC), Shell a décuplé ses efforts afin de revitaliser le site pour les projets futurs.
Selon Frédéric Fournier, porte-parole régional de MDDELCC: « Le terrain de l’ancienne raffinerie Shell est toujours contaminé en produits pétroliers au-delà des valeurs limites applicables. Toutefois, les travaux relatifs au démantèlement des infrastructures souterraines, à la caractérisation détaillée et à la réhabilitation se poursuivent. »

Ce dernier a indiqué que Shell demeurait responsable de la réhabilitation de ses terrains jusqu’à ce que toutes les exigences légales soient rencontrées.

Pour ce faire, des entreprises locales ont été sélectionnées par l’industriel depuis 2012 afin de réaliser les travaux de démantèlement, de décontamination et d’excavation des sols; « ce qui a permis de sauver l’équivalent d’un million de kilomètres en voyages de transports par camion », a commenté Andréan Gagné, porte-parole de Shell.
Les travaux devraient être terminés fin 2016 afin que les rapports finaux puissent être déposés en 2017 au MDDELCC.

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