Lors de la dernière séance du conseil d’arrondissement, les élus de Rosemont – La Petite-Patrie ont adopté le second projet de résolution autorisant la transformation de la clinique Carpe Diem de la rue de Bellechasse en 30 nouveaux logements.
Le projet immobilier est dérogatoire puisqu’il va au-delà de la hauteur normalement permise, demande un changement de zonage et ne prévoit aucune case de stationnement.
En effet, le promoteur désire agrandir le bâtiment situé au 5270 rue de Bellechasse en augmentant l’aire d’implantation et en ajoutant un troisième étage.
Des 30 logements prévus, six auront trois chambres à coucher et dix en auront deux.
Cette proposition devrait faire en sorte que le projet sera favorable à l’accueil de nouvelles familles dans le secteur. Mais l’organisateur communautaire du Comité logement Rosemont, Jean-Claude Laporte, n’en est pas si certain.
Malgré leur grandeur, rien n’oblige le promoteur à louer les logements à des familles. «Quand on fait un logement social, c’est clair que dans un 5 et demi, c’est une famille qui va habiter dedans. Dans un logement privé, que ce soit un condo ou un logement locatif, il n’y a aucune garantie», explique-t-il.
Abordables, vraiment?
Pour respecter la stratégie locale d’inclusion de logements sociaux et abordables, le promoteur du projet déposera une contribution de 98 000$ pour les logements sociaux.
Il assure également l’inclusion de six unités de logements abordables sur le site. Or, «le terme abordable ne veut pas dire grand-chose», mentionne Jean-Claude Laporte.
En fait, pour qu’un logement soit considéré comme abordable, il faut que le taux d’effort soit de 30% du revenu du ménage, indique la Société canadienne d’hypothèques et de logement.
«Des ménages à très faible revenu, voire à faible revenu n’iront pas habiter là, pense M. Laporte. Donc, ça va être 30% le taux d’effort, mais d’un ménage avec un revenu plus élevé.»
De plus, rien n’empêche le propriétaire d’augmenter le loyer après la première année, ajoute-t-il.
Rencontres avec le promoteur
Après sa première lecture, le projet immobilier sur la rue de Bellechasse avait été suspendu le temps que le promoteur rencontre les citoyens avoisinants, a expliqué la conseillère de la Ville du district du Vieux-Rosemont, Christine Gosselin.
«C’est un projet pour lequel il y avait énormément de questions et d’avis qui avaient été soumis en ligne. Donc, nous avions suspendu le temps que le promoteur de ce projet puisse rencontrer les citoyens, répondre à leurs questions, prendre la température de l’eau et décider si oui ou non il voulait apporter des modifications à son projet», a-t-elle précisé.
Maintenant que la deuxième lecture du projet est faite, les citoyens pourront s’exprimer sur une demande de référendum. Les résidents concernés devraient recevoir un avis à ce sujet cette semaine.