S’il était prévu au départ que la réfection du clocher de l’église Saint-Esprit-de-Rosemont soit achevée pour le mois de décembre, elle devrait plutôt être terminée pour l’été 2022.
Des mauvaises surprises au cours des travaux ont retardé l’échéancier. «Lorsqu’on a retiré la pierre, on s’est aperçus que le béton était en très mauvais état. Il y a aussi eu beaucoup d’infiltration d’eau. Nous avons eu à faire des gros travaux de béton qui n’étaient pas prévus initialement et ce qui repousse le calendrier des travaux», explique le marguillier de la paroisse, Olivier Lavoie.
Ces travaux qui n’étaient pas prévus sont venus gruger une partie du budget des rénovations, ce qui fait en sorte qu’il n’est prévu que de restaurer la partie haute du clocher pour l’instant. La réfection du bas du clocher sera prévue plus tard, lorsque les finances de l’église le permettront.
Le retard est aussi dû au froid qui a ralenti l’avancée des travaux, ajoute M. Lavoie. «Notre entrepreneur nous a dit qu’il ne pouvait travailler la pierre à moins de 5 degrés. On va recommencer dès que la température va nous le permettre», a-t-il précisé.
Un financement difficile à obtenir
L’église Saint-Esprit-de-Rosemont avait organisé une levée de fond en collaboration avec la Promenade Masson au printemps dernier. Cette initiative avait permis de récolter environ 70 000 $. «Nous n’avions pas atteint notre objectif initial, mais nous sommes très satisfaits du nombre de dons récoltés. Nous avons eu beaucoup de dons de petits montants. On a vraiment senti un mouvement auprès des gens du quartier, qui tiennent à leur église», explique le marguillier. Le Conseil du Patrimoine religieux du Québec a également participé au financement du projet, évalué à plus de 2 millions de dollars.
Une demande a aussi été soumise au gouvernement fédéral. En parallèle, l’église Saint-Esprit-de-Rosemont a également fait appel à une firme de philanthropie.
Si la paroisse compte sur certaines pistes de solution, ses membres demeurent toutefois inquiets. «Je ne vous cacherai pas que nous sommes inquiets. On garde espoir, mais c’est inquiétant, parce que ce sont de gros travaux qui coûtent beaucoup d’argent», souligne M. Lavoie.
Lorsque les mesures sanitaires le permettent, le chantier en cours n’empêche toutefois pas les célébrations à l’intérieur de l’église.
D’autres travaux à venir
Le clocher de l’église Saint-Esprit-de-Rosemont n’est pas la seule partie du bâtiment qui ait à être rénové. Le marguillier relève que la maçonnerie de la paroisse sera également à surveiller. Il y a également eu de l’infiltration d’eau à l’intérieur, qui nécessitera du travail de plâtre.
«C’est un gros bâtiment. Les gens de cette époque-là, des années 20-30, voyaient grand! C’est immense, rappelle M. Lavoie. Ils ont construit quelque chose de beau et on essaie de le garder debout en mémoire des gens qui l’ont construit. Ce sont les gens du quartier de l’époque qui l’ont bâti. Ils ont été visionnaires, ils ont construit quelque chose de beau, d’unique. Mais disons que c’était des techniques de construction d’une autre époque, donc c’est sûr que ça n’a pas survécu aux hivers québécois.»