Rosemont–La Petite-Patrie

L’agrandissement de l’école Sainte-Bernadette-Soubirous ne fait pas l’unanimité

Malgré le manque évident d’espace disponible pour l’aménagement des classes, le projet d’agrandissement de l’école Sainte-Bernadette-Soubirous, située sur la 16e Avenue,ne verra pas le jour de sitôt. Une trentaine de citoyens ont soumis leurs craintes, lors d’une soirée d’information, qui s’est déroulée la semaine dernière.

Rappelons qu’une dizaine de résidents ont demandé la tenue d’un référendum, il y a plusieurs semaines, en vue de s’opposer au projet d’agrandissement et qu’un manquement avait également été constaté dans le processus légal de parution d’avis public. Le projet, évalué à 7,6 M$, comprend l’ajout de 17 classes, d’une bibliothèque et d’un gymnase-double au bâtiment en question.

La réunion de la semaine dernière a permis de lever le voile sur quelques craintes, pense le commissaire scolaire, Jean-Denis Dufort. «Certains résidents ont mieux compris le projet. Mais d’autres restent fermés sur leur position. Ils n’ont pas envie d’avoir un bâtiment en arrière de chez eux. Mais ce n’est pourtant pas un pipeline ou une usine qu’on souhaite construire. On agrandit une école avec des infrastructures qui vont également servir la population», lâche-t-il.

De nouvelles rencontres avec l’arrondissement et les citoyens sont prévues. Quant au processus de consultation, il devrait reprendre au début. «On recule au mois de mai avec cette erreur dans le processus, regrette M. Dufort. Les parents sont très déçus». Plusieurs ont d’ailleurs partagé leur déception lors des derniers conseils d’arrondissement.

Une école qui déborde
La circonscription rosemontoise connaît un important enjeu de surpopulation dans ses écoles. Celle de Sainte-Bernadette-Soubirous en est un bon exemple. Considéré comme un établissement en milieu défavorisé, l’école accueille actuellement 672 élèves, répartis en 35 groupes. Chaque classe compte un maximum de 20 élèves.

Pour faire face à la hausse des inscriptions, la bibliothèque a été transformée en salle de classe, il y a deux ans. «Nous n’avons plus d’espace disponible», déplore Diane Paquette, directrice de l’établissement. Depuis la rentrée scolaire, deux groupes d’élèves de maternelle sont transportés chaque matin en autobus vers deux autres écoles du secteur; celles de Saint-Brendan et de Sainte-Bibiane. Une situation que les parents d’élèves jugent intenable.

Pourtant, l’an prochain, ce sont encore trois nouvelles classes qui devront être déplacées. Pour le moment, le futur de ces nouveaux élèves demeure incertain. «Honnêtement, nous ne savons pas trop à quel endroit ils vont être déplacés, car nous vivons une situation de surpopulation dans toutes les écoles», a avoué Mme Paquette.

Pour le moment, la CSDM n’a pas redéposé le projet d’agrandissement auprès de l’arrondissement. Elle souhaite, dans un premier lieu, qu’il fasse consensus auprès des résidents et des parents du secteur.

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