Gilles Guibord n’est plus le candidat conservateur pour la circonscription fédérale de Rosemont–La Petite-Patrie. Son départ a été annoncé jeudi. Cependant, ni le parti, ni le candidat lui-même ne souhaitent faire de commentaires. Des propos jugés discriminatoires et sexistes seraient remontés à la surface dernièrement et pourraient être la cause de ce divorce.
M. Guibord est-il parti de lui-même ou lui a-t-on demandé de s’en aller? Cette question reste entière au lendemain de l’annonce.
Joint par TC Media, l’ancien candidat conservateur s’est borné à indiquer qu’il ne «[voulait] par faire de commentaires.» Il a seulement précisé qu’il pourrait s’exprimer après la campagne électorale.
Au Parti conservateur, même mot d’ordre. «Nous ne voulons pas faire de commentaires», explique-t-on aux relations média. On précise toutefois que M. Guibord a «quitté ses fonctions jeudi».
Un franc parlé qui dérange?
Sur un blogue anglophone, sont recensés de nombreux commentaires faits par M. Guibord, dont des propos jugés sexistes, mais aussi discriminatoires envers les Premières Nations, les sikhs et les musulmans.
L’ancien candidat conservateur est un auteur prolifique et ne manque pas de réagir sur les réseaux sociaux ou sur des blogues. C’est notamment l’un de ses commentaires à la suite d’une chronique de Sophie Durocher, intitulée «Religion et corps féminin: revenez-en!», publiée en février 2014 sur le site du Journal de Montréal qui est remonté à la surface.
Récemment, M. Guibord n’avait pas hésité à s’exprimer sur le procès de Mick Duffy.
http://twitter.com/guibord2015/status/632162955212288000
Changements d’allégeance
Côté politique, M. Guibord a souvent changé d’équipe. Il a notamment milité pour le Parti québécois et le Parti Unité nationale, pour qui il a été candidat dans Gouin, aux élections de 2012.
Il a également été président fondateur de l’association du Bloc québécois dans la circonscription fédérale d’Argenteuil-Papineau et a ensuite été militant de l’ancienne Action démocratique du Québec. Parallèlement, il a été membre du Parti conservateur du Canada de 1997 à 2011, avant de revenir sur le devant de la scène pour les prochaines élections fédérales.
Le Parti conservateur du Canada a assuré à TC Media qu’il y aurait un autre candidat dans Rosemont–La Petite-Patrie, mais n’a pu donner davantage de détails.