L’organisme Main-Forte, qui vient en aide aux personnes handicapées exclues du marché du travail, est à la recherche de financement pour acquérir un nouveau local. Les responsables ont soumis leur projet aux votes des citoyens sur le site du Fonds communautaire Aviva et espèrent obtenir le plus de voix possible d’ici vendredi, jour de la fermeture des votes.
L’organisme, qui a fêté ses 25 ans, a déposé son dossier dans la catégorie «développement communautaire», nouvelle section créée cette année, dans la tranche de budget de 50 000$ à 100 000$.
«Nous sommes toujours locataires et notre local est trop petit pour nos besoins», explique Bertrand Rougeron, adjoint à la direction de Main-Forte.
Idéalement, l’organisme souhaiterait devenir propriétaire d’un espace de 3000 pieds carrés, en rez-de-chaussée, à Montréal, qui pourrait accueillir sans difficulté les personnes en fauteuil roulant.
«En mode survie»
L’idée de chercher un nouvel endroit n’est pas récente.
Les démarches ont été entreprises début 2014, mais sont passées «au second plan», en raison des coupes annoncées par le gouvernement provincial dans le volet action du Programme d’aide et d’accompagnement social (PAAS—Action), qui permet aux bénéficiaires de voir leur prestation d’aide sociale bonifiée de 130$ par mois, en échange de 20 heures de travail hebdomadaire à œuvrer dans un organisme communautaire.
«Nous sommes en mode survie. On se bat pour préserver nos actions, donc nous avons mis le projet de côté», ajoute M. Rougeron.
Le resserrement des critères d’admission au programme a un impact négatif sur l’organisme, estime le directeur adjoint.
«Plusieurs personnes se voient refusées. Nous avons quatre postes libres avec le PAAS-Action que nous n’arrivons pas à combler. Nous perdons de l’argent», rapporte-t-il.
En participant au Fonds communautaire Aviva, l’organisme espère se faire davantage connaître et susciter l’entraide autour de son projet de déménagement.