Rosemont–La Petite-Patrie

La musique traditionnelle québécoise au balcon

Cet été, la Chasse balcon remet, pour une deuxième édition, la musique traditionnelle québécoise au goût du jour. Rencontre avec Catherine Planet, musicienne et fondatrice de ce mouvement qui veut pousser les Québécois à être fiers de leur culture.

Lancés l’année dernière, ces petits concerts qui se déroulent sur les balcons des particuliers avaient déjà rencontré le succès. Et, contrairement à ce qu’on pourrait croire, la musique traditionnelle québécoise a encore ses adeptes.

C’est l’avis de l’instigatrice de la Chasse balcon, la rosemontoise Catherine Planet.

«Elle est un peu cachée par la musique d’autres cultures et elle n’est pas très médiatisée, mais elle est très vivante à Montréal», assure-t-elle.

Animée par ses propres soirées entre amis qui finissent en jam, dans un esprit convivial, ou ses longues soirées sur les front porch de Louisiane, Mme Planet veut redonner à la musique traditionnelle québécoise la place qu’elle mérite.

«Cela fait partie de notre identité. Et je dis ça sans mettre en avant quelconque partisanerie. Je voudrais que ce folklore réveille la fierté cachée des Québécois qu’ils n’osent pas affirmer.»

Jusqu’au mois de juin, plusieurs balcons vont donc recevoir un petit groupe de musiciens, auquel pourra s’ajouter qui le souhaite, pour performer un petit spectacle d’environ une heure. Les spectateurs pourront l’écouter de la rue, ou d’une ruelle.

Indice

Chaque prestation se déroule dans un arrondissement différent, et l’un d’eux, autour de début juin, se tiendra dans Rosemont.

« Mais le lieu précis est encore tenu secret», poursuit Catherine Planet. Car comme d’habitude, c’est grâce à quelques indices subtils donnés sur le site internet de la Chasse balcon, que les mélomanes pourront découvrir où se tiendra le prochain concert.

«Je voulais qu’il y ait une vraie implication de la part des spectateurs. La Chasse balcon, ce n’est pas juste venir au spectacle, puis repartir. Les indices que je donne sont souvent des indices historiques, cela amène les gens à se poser quelques questions sur leur quartier », raconte Mme Planet, qui concède tout de même qu’il n’est jamais bien difficile de trouver la réponse aux énigmes.

L’autre but de cette chasse est aussi de créer une vie de quartier, « que les gens se rencontrent entre voisins, entre riverains. On est tous un peu dans notre bulle et c’est dommage », déplore la musicienne.

Catherine Planet a eu l’idée de la Chasse balcon aussi pour créer un lien entre l’espace privé : le balcon, et l’espace public : la rue.

«C’est une sorte de métaphore. C’est l’idée de s’exprimer individuellement à travers sa musique, pour créer des liens communautaires », explique-t-elle.

Ils auront lieu jusqu’au 10 juin, de 17h30 à 18h30, certains vendredis, et seront tous gratuits, mais une contribution volontaire est encouragée.

« Nous sommes tous bénévoles, les musiciens viennent presque gratuitement, alors on a besoin de fonds », termine Catherine Planet.

Elle promet une belle surprise pour l’édition de Rosemont, tant pour son lieu, que pour ses hôtes.

 

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