Saint-Laurent

L’ascension de l’ancienne Express Paule-Beline Ibata

Paule-Beline Ibata

L’ultime objectif de Paule-Beline Ibata est d’atteindre la Women’s National Basketball Association (WNBA).

Au programme de basketball de l’Express de Saint-Laurent, Paule-Beline Ibata a trimé dur pour se faire un nom et devenir une leader. Tout récemment, la jeune femme de 19 ans a été recrutée pour jouer dans la ligue préuniversitaire Juco, en Arizona.

Paule-Beline Ibata se souviendra longtemps de la visite chez elle, à Pierrefonds, du responsable du programme de basketball féminin à l’école secondaire Saint-Laurent, Daniel Lacasse, pour convaincre sa mère de l’inscrire. Il tentait de la recruter après l’avoir vu jouer au primaire.

«Il lui a parlé pendant au moins une heure et lui a dit ‘si ta fille vient, on va l’encadrer académiquement et on a un des meilleurs programmes au pays’», raconte Paule-Beline.

L’année suivante, la jeune joueuse en a surpris plusieurs. Plutôt que d’évoluer dans la catégorie de son âge, soit atome, Paule-Beline a été retenue pour l’équipe benjamine de l’Express.

En quatrième secondaire, son passage aux catégories cadet et juvénile a toutefois été exigeant.

«C’était quand même un changement au niveau toughness, rapidité. C’est un autre [rythme de jeu], dit celle qui portait le numéro 7. Ma première année, pour ce qui est de la compréhension de la game, c’était extrêmement dur.»

Encore aujourd’hui, la basketteuse se souvient des longs trajets en autobus à l’aube pour ses pratiques à 6h45. «Ça m’a amené une certaine discipline parce que partout où je vais, je suis quand même [assidue]», nous dit l’ailier.

«On avait un esprit familial ici. Des fois, tu vas dans un autre programme et tu ne retrouves pas la même chose»

— Paule-Beline Ibata, ancienne du programme de l’Express de Saint-Laurent

Progression

Après avoir quitté le secondaire, Paule-Beline Ibata a pris le chemin du Collège Montmorency, à Laval, pour étudier en sciences humaines.

Elle a joint l’équipe féminine de basket des Nomades pendant deux saisons. Alors que ses cours s’échelonnent sur trois ans, l’étudiante n’a pas joué dans la dernière année en raison des règles d’éligibilité.

Elle partage maintenant ses quinze heures d’entraînement entre les gymnases de l’école secondaire qui l’a vue grandir et le collège lavallois.

Son absence sur le court n’a pas empêché d’attirer l’attention de l’Arizona Western College, qui l’a notamment recrutée pour sa rapidité. Elle a reçu une bourse d’environ 15 000$ qui couvrent ses dépenses.

«Depuis que je suis au primaire, j’ai toujours rêvé d’aller jouer aux États-Unis», explique celle qui étudiera en communications.

La basketteuse est consciente qu’elle servira de modèle pour bien des joueuses, mais ce n’est pas une position qui lui est étrangère.

Après s’être inspirée de joueuses aînées au programme à Saint-Laurent, «c’était rendu l’inverse. Il y avait des filles qui me disaient ‘Oh my god, je veux devenir comme toi’, dit-elle. J’ai quand même déjà eu cette position de leader».

Paule-Beline Ibata aura une saison pour convaincre les équipes universitaires de la National Collegiate Athletic Association (NCAA) de la recruter.

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