Il s’agit d’un contexte inédit pour les nouveaux arrivants qui s’installent à Saint-Laurent ainsi qu’ailleurs à Montréal. Deux organismes de soutien aux immigrants ont su adapter leurs services tout en demeurant fidèles à leur mission.
La rapidité à laquelle la pandémie évolue représente un défi pour les nouveaux arrivants.
«Pour des gens qui viennent d’un autre pays et qui veulent savoir quel est l’état de la situation ici, ce qu’on doit faire ou ne pas faire, les mesures prises par les gouvernement provincial et fédéral, ça n’a pas toujours les mêmes implications. La courbe d’apprentissage est assez abrupte», résume le directeur adjoint du Centre d’accueil et référence sociale et économique pour immigrants (CARI), Jocelyn Chouinard.
L’organisme veille à sensibiliser les personnes qui sortent de l’aéroport sur les règles de confinement pour éviter qu’elles deviennent des vecteurs de contagion.
Du côté du Centre d’appui aux communautés immigrantes (CACI), les services d’aide ont été concentrés sur ceux jugés essentiels, comme les banques alimentaires. «Une femme monoparentale avec trois enfants, elle ne peut pas aller chercher de la nourriture. Il faut leur envoyer des bénévoles», dit la directrice générale Anait Alksanian, qui espère d’ailleurs que des volontaires viendront se joindre à l’équipe.
Une attention particulière est également accordée aux personnes qui viennent tout juste d’être mis à pied pour leur expliquer les démarches pour obtenir de l’assurance-emploi.
Proactif
Le CARI et le CACI sont maintenant dans un mode proactif pour informer leurs usagers sur les activités collectives qui sont annulées, comme les cours de langues.
C’est aussi le cas des cliniques d’impôts qui permettent à de nombreux nouveaux arrivants de faire une première déclaration de revenus. Pour aider, Ottawa a repoussé la date limite au 1er juillet. Parmi les autres mesures, un montant de 300$ sera versée familles avec enfants, mais une déclaration doit avoir été faite pour l’obtenir.
Le CACI a mis sur pied une procédure spéciale pour que ce service soit maintenu tout en protégeant son personnel. Les organismes prennent donc compte des limites possibles de leurs interventions.
«Il y a beaucoup de gens qui nous demandent de l’accompagnement pour des documents physiques, que ce soit pour différents formulaires et des lettres», indique Jocelyn Chouinard.
Une cellule de crise a été créée à Saint-Laurent pour assurer l’aide aux citoyens dans le besoin dans le contexte de la pandémie.