Une nouvelle signalisation pour améliorer la sécurité du boulevard Langelier fait des mécontents. Depuis son implantation, l’arrondissement a reçu des plaintes de la part de résidents et commerçants.
Depuis février, les automobilistes circulant sur le boulevard Langelier en direction nord ne peuvent plus tourner à gauche sur la rue Paul-Émile Lamarche.
«Les patrouilleurs avaient remarqué que depuis l’implantation de la clôture sur le terre-plein du boulevard Langelier, le champ de vision des automobilistes était réduit. Les conducteurs, afin de vérifier s’il était possible de tourner de façon sécuritaire, devaient empiéter sur la voie à sens inverse, ce qui augmente le risque d’accident», indique le commandant du poste de quartier (PDQ) 42, Pascal Gosselin.
En 2016 et 2017, il y a eu un total de sept accidents à cette intersection, dont une avec blessé mineur. De plus, cet hiver, la clôture a été accidentée à deux reprises.
«C’est préoccupant, car la rue Paul-Émile Lamarche est une rue résidentielle. Ce n’est pas une artère principale», affirme le commandant Gosselin.
Le PDQ a recommandé à l’arrondissement de mettre en place une mesure afin de sécuriser l’intersection. Celui-ci a privilégié l’interdiction de tourner à gauche et l’a instaurée le 15 février dernier.
Une signalisation mal aimée
Depuis l’implantation de la nouvelle signalisation, l’arrondissement a reçu cinq plaintes concernant ce dossier.
L’interdiction oblige les conducteurs à faire un détour jusqu’à la rue Belherbe pour avoir accès aux rues résidentielles, mais également pour avoir accès au stationnement du Café Victoria et des salles de réception Le Mirage, dont l’entrée est située sur Paul-Émile Lamarche.
«On avait installé une clôture pour obliger les piétons à traverser aux intersections, mais celle-ci a créé d’autres problèmes. Là, on pénalise des résidents et commerçants du secteur à cause d’une solution inefficace», déplore Giacomo Vigna, un résident du secteur.
«Nous avons fait un rapport à la Ville. Nous sommes mécontents, car ça diminue l’accès à notre stationnement», souligne un employé du Café Victoria.
D’autres mesures auraient dû être envisagées, estime M. Vigna.
«Il y a un juste équilibre à avoir. Sans négliger la sécurité, on pourrait privilégier une façon logique de régler la problématique. Par exemple, on pourrait installer un feu de signalisation avec un virage à gauche prioritaire», mentionne le résident.
L’administration locale évalue présentement la possibilité d’améliorer la visibilité à cette intersection, notamment en modifiant le type de clôture qui s’y trouve.
Devant les plaintes des citoyens, l’arrondissement a également décidé de remettre ce dossier sur la table. La Commission en sécurité publique et transport de Saint-Léonard devrait se pencher sur la question au cours du mois d’avril.