À l’occasion de la Semaine italienne de Montréal, l’actrice d’origine italienne, Tina Mancini, présentera sa pièce La Dolce Vita En Exil. Un hommage qu’elle rend aux immigrants ayant choisi le Québec.
« Il y a quelques années, j’étais parti vivre à Rome pendant un an. À mon retour à Montréal, je ressentais une nostalgie incroyable, ce qui est surprenant, vu que je suis née à Montréal, révèle Mme Mancini. Je me suis demandé comment ces immigrants avaient fait, eux qui avaient quitté leur pays pour toujours, laissant souvent leur famille derrière. »
Elle interprétera pour l’occasion Maria Giannina Valicetta qui, en 1956, quitte l’Italie pour venir s’installer à Montréal. Pour l’écrire, Mme Mancini avait d’abord réalisé des entrevues avec trois femmes italiennes qui avaient réalisé ce voyage dans les années 1950 afin de comprendre leur expérience et le choc qu’elles avaient vécu.
« C’est son aventure, mais également sa déception en arrivant à Montréal. On rêve de l’Amérique grandiose, mais en arrivant ici, il y a beaucoup de défis et de sacrifice, résume Mme Mancini. On voit les difficultés vécues par le personnage, la nostalgie de son pays. Mais il y a tout de même un message d’espoir. »
Un long développement
D’abord actrice, Tina Mancini avait commencé l’écriture de la pièce, la première qu’elle ait elle-même développée, en 2017 dans le cadre du Festival d’Avignon, où elle avait pu la présenter. Par la suite, elle a poursuivi le développement et l’écriture de la pièce, pour aboutir à la version qui sera présentée au cours de la fin de semaine.
En plus de ce double rôle d’écriture et de jeu, Mme Mancini s’occupe également de la mise en scène, en collaboration avec Jonathan Perez. « C’est parfois difficile de conjuguer les deux. Je dois penser à tout, planifier ce dont on a besoin. Il y a aussi beaucoup de travail administratif. Il faut mettre un effort, mais je m’en sors. »
Plutôt dramatique, mais présentée sous la forme d’une comédie musicale, avec des intermèdes chantés entre des scènes plus sérieuses, la pièce se déroule en plusieurs langues : Italiens, Français et Anglais. « Elle s’adresse plutôt à un public italien, mais même une personne ne parlant pas la langue sera capable de suivre l’histoire, croit Mme Mancini. C’est une célébration des immigrants, des femmes, de la tradition, de l’espoir et de l’amour. »
La pièce sera présentée les 9 et 11 août prochains, à la Casa d’Italia. Les billets se vendent au coût de 20$.