Une dixième femme a affirmé publiquement que Donald Trump l’avait agressée sexuellement jeudi, au lendemain d’un débat où le candidat républicain a accusé les neuf premières d’avoir tout inventé pour obtenir «10 minutes de gloire».
Karena Virginia a raconté qu’en sortant de l’US Open en 2008, à New York, elle a entendu un groupe d’hommes derrière elle faisant des commentaires sur son physique. Elle avait alors 27 ans, a-t-elle dit hier, lors d’une conférence de presse tenue à un jet de pierre de la Trump Tower.
M. Trump, a-t-elle affirmé, faisait partie de ce groupe. Ce dernier faisait des remarques sur son physique alors qu’elle attendait une voiture à l’extérieur du site où se déroule le prestigieux tournoi de tennis. «Nous ne l’avions pas remarqué, celle-là», aurait-elle entendu, entre plusieurs commentaires portant sur ses jambes.
Le milliardaire lui aurait alors empoigné un bras, avant de lui toucher un sein. «Vous ne savez pas qui je suis?» aurait-il demandé.
Une fois loin du site, «mon émoi s’est changé en honte, a continué Mme Virginia, qui dit maintenant enseigner le yoga dans l’État de New York. J’avais honte d’avoir porté sur une jupe aussi courte et des talons hauts.
Cette dixième femme qui prétend avoir été victime de M. Trump a plusieurs fois refoulé ses larmes au cours de la conférence de presse donnée aux côté de l’avocate et militante Gloria Allred. Cette dernière, qui ne cache pas son soutien à la candidate démocrate Hillary Clinton, avait tenu la semaine dernière le même genre d’événement pour mettre en lumière les allégations d’agression sexuelle de Summer Zervos, une ancienne participante à la série The Apprentice qu’a longtemps animé M. Trump.
Mme Allred a nié avoir été en contact avec la campagne démocrate avant de tenir la conférence de jeudi. «Non à 100 %», a-t-elle affirmé,
L’équipe de M. Trump réfuté ces nouvelles allégations, accusant celles-ci d’être le fruit d’une machination coordonnée pour nuire à la réputation du candidat républicain.
«Soyez sérieux, a affirmé Jessica Ditto, une des porte-paroles de Donald Trump. Les électeurs sont fatigués de ces mises en scène dignes d’un cirque et rejettent en bloc ces histoires fictives et ces efforts peu subtils en faveur d’Hillary Clinton.»