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L’ONU condamne Israël et blanchit le Hamas

Tear gas is fired at protestors during clashes with Israeli forces near the border between the Gaza strip and Israel, east of Gaza City on May 14, 2018, following the the controversial move to Jerusalem of the United States embassy. Fifty-two Palestinians were killed by Israeli fire during violent clashes on the Gaza-Israel border coinciding with the opening of the US embassy in Jerusalem, the health ministry in the strip announced. / AFP PHOTO / THOMAS COEX

’Assemblée générale de l’ONU a adopté mercredi un projet de résolution condamnant Israël pour la flambée de violences meurtrières à Gaza, tout en rejetant un amendement américain mettant en cause le Hamas dans ces violences.

Le texte appelle à l’adoption de mesures pour protéger les civils après qu’au moins 129 Palestiniens ont été tués dans la bande de Gaza par des tirs israéliens depuis fin mars, moment où les manifestations ont commencé le long de la clôture frontalière. Aucun Israélien n’a été tué.

Le projet de résolution, soutenu par les pays arabes, a été adopté par 120 voix sur 193. La France fait partie des 12 pays européens qui ont donné leurs voix à ce texte, rejointe notamment par la Russie et l’Espagne.

L’amendement introduit par Washington pour condamner les islamistes du Hamas n’a pour sa part pas recueilli les deux tiers des voix nécessaires pour être adopté (62 votes pour, 58 contre, 42 abstentions).

Les pays arabes se sont tournés vers l’Assemblée générale après que Washington eut utilisé son veto au Conseil de sécurité pour bloquer cette résolution décrite par l’ambassadrice américaine, Nikki Haley, comme étant «grossièrement biaisée» contre Israël.
Les États-Unis et Israël ont vivement critiqué le texte, présenté par l’Algérie et la Turquie, en faisant valoir qu’il ne mentionne pas les islamistes du Hamas, qui contrôlent Gaza.

La résolution déplore un usage «excessif, disproportionné et indiscriminé de la force par les forces israéliennes contre les civils palestiniens», mais critique aussi «le tir de roquettes de la bande de Gaza contre des zones civiles israéliennes».

Le texte adopté hier charge le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, de préparer des propositions en vue d’«un mécanisme de protection international» pour les Palestiniens à Gaza et en Cisjordanie occupée.

Ces propositions pourraient aller de la mise en place d’une mission d’observation à une véritable force de maintien de la paix, mais chacune de ces options devrait nécessairement être approuvée par le Conseil de sécurité, où Washington, allié d’Israël, a un droit de veto.

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