Donald Trump a débloqué mercredi une série de détracteurs qu’il avait bloqués sur Twitter, semblant se plier à un jugement rendu par une juge fédérale en mai.
Le président américain avait été attaqué en justice par sept personnes, qui l’accusaient d’entraver leur liberté d’expression en les empêchant de réagir directement à ses innombrables déclarations via Twitter.
Ces personnes, bloquées, ne pouvaient pas voir ses tweets ou lui écrire sur le réseau social.
Le 23 mai, la juge fédérale new-yorkaise Naomi Reice Buchwald avait ordonné au milliardaire républicain de les débloquer.
Le ministère de la Justice américain avait néanmoins annoncé début juin son intention de faire appel de cette décision.
“La Maison Blanche a pris des mesures pour se conformer à la décision du tribunal”, a indiqué mercredi l’institut Knight de l’université Columbia, un institut spécialisé qui défend la liberté d’expression et avait assigné en justice le président au nom de ces sept utilisateurs de Twitter.
“Le mois dernier nous avions signalé au ministère de la Justice 41 personnes bloquées par le président sur la base de leurs opinions, et nous avons été informés du fait que beaucoup d’entre elles ont depuis été débloquées”, a ajouté l’institut Knight.
Knight a néanmoins précisé que d’autres individus étaient “toujours bloqués” et a appelé la Maison Blanche à “les débloquer immédiatement”.
Plusieurs personnes débloquées se sont immédiatement réjouies sur Twitter, bien décidées à reprendre immédiatement leurs critiques du président américain.
Jon Wolfsthal — @JBWolfsthal — ancien responsable de l’administration Obama, a ainsi tweeté à l’intention de Donald Trump: “Merci de m’avoir débloqué, je peux maintenant vous dire ce que je pense, préparez-vous”.
Donald Trump a fait de Twitter son média favori, et utilise quasi-quotidiennement le réseau social pour annoncer des mesures ou des nominations, féliciter ses supporters ou attaquer ses opposants. Son compte est suivi par quelque 54 millions de personnes.