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Vladimir Poutine rend visite à son allié Bachar al-Assad à Damas

Vladimir Poutine rend visite à son allié Bachar al-Assad à Damas

Vladimir Poutine

Rédaction - Agence France-Presse

Le président russe Vladimir Poutine a rencontré mardi son homologue Bachar al-Assad à l’occasion de sa première visite à Damas depuis le début de la guerre en Syrie il y a neuf ans. Moscou y intervient au côté du pouvoir soutenu aussi par l’Iran.

M. Poutine s’était déjà rendu en Syrie mais pour se rendre sur la base militaire de Hmeimim (nord-ouest), la plus grande dont dispose la Russie dans ce pays. Il y avait ainsi effectué un déplacement en décembre 2017.

La visite non annoncée du président russe intervient dans un contexte de tensions régionales accrues, après le raid américain qui a tué vendredi le général iranien Qassem Soleimani, artisan de la stratégie militaire iranienne dans la région et grand allié du pouvoir syrien.

M. Poutine a rencontré le président Assad dans un centre de commandement de l’armée russe.

«Au cours de sa conversation avec Assad, Poutine a signalé qu’aujourd’hui, on peut constater avec certitude qu’un chemin immense a été parcouru vers la restauration de l’État syrien et de son intégrité territoriale», selon un communiqué du Kremlin.

«Vladimir Poutine a aussi souligné qu’il était visible à l’oeil nu que la vie en paix revenait dans les rues de Damas» d’après la même source, saluant les progrès «immenses» réalisés en Syrie.

Les deux présidents se sont rendus à la Mosquée des Omeyyades, selon des photos de la présidence syrienne.

En ce jour de Noël orthodoxe, ils ont visité l’antique cathédrale grecque-orthodoxe mariamite de Damas, où les deux dirigeants ont allumé un cierge, d’après la même source.

Dans un pays où la guerre a fait 380 000 morts depuis 2011, l’intervention militaire russe aux côtés du régime, à l’automne 2015, a changé le cours du conflit et permis aux troupes gouvernementales de multiplier les victoires face aux rebelles et aux jihadistes.

Selon la présidence syrienne, les deux hommes ont discuté des «derniers développements» régionaux, mais aussi des «plans pour éliminer le terrorisme» à Idleb, province du nord-ouest dominée par des jihadistes et accueillant des rebelles, bombardée depuis plusieurs semaines par le pouvoir et l’aviation russe.

Ils ont aussi évoqué, selon la même source, les «procédures» engagées par la Turquie voisine dans le nord syrien, où Ankara a conquis une bande de territoire frontalière après en avoir chassé des forces kurdes.

Après sa visite à Damas, Vladimir Poutine se rend en Turquie pour l’inauguration d’un gazoduc. Une rencontre avec le président turc Recep Tayyip Erdogan est prévue et devrait porter sur la Syrie.

La visite de M. Poutine en Syrie intervient dans un contexte régional explosif, après l’assassinat du général Soleimani, qui était à la tête de l’unité Qods, force spéciale des Gardiens de la Révolution iraniens, chargée des opérations extérieures.

Avec des combattants déployés en Syrie, son unité a joué un rôle incontournable pour soutenir et consolider le pouvoir de Bachar al-Assad.

Le régime a repris désormais le contrôle des deux-tiers du pays, dont les environs de la capitale, ou encore des grandes villes à l’instar d’Alep, ancien poumon économique de la Syrie.

Le conflit en Syrie, déclenché en mars 2011 avec la répression de manifestations prodémocratie, s’est transformé en une guerre complexe impliquant des groupes jihadistes et des puissances étrangères.

Avec l’Iran, mais aussi la Turquie, un appui traditionnel des rebelles, la Russie a mis sur pied le processus dit d’Astana, pour négocier les évolutions du conflit en Syrie, qui a éclipsé peu à peu les pourparlers sous l’égide de l’ONU.

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