Les États-Unis ont repris mercredi leurs opérations militaires communes avec l’Irak, interrompues après la mort du général iranien Qassem Soleimani, tué début janvier dans une frappe américaine à Bagdad, selon le New York Times.
Deux responsables militaires américains, cités par le quotidien new-yorkais sous couvert d’anonymat, affirment que le Pentagone souhaitait reprendre au plus vite, aux côtés de l’armée irakienne, la lutte contre le groupe jihadiste État islamique (EI) afin que ce dernier ne profite pas de la situation.
Sollicité par l’AFP, le Pentagone a refusé de commenter cette information.
À l’initiative de Washington, les opérations communes entre les deux pays avaient été interrompues le 5 janvier, soit deux jours après la frappe ciblée américaine contre le général Soleimani près de l’aéroport de Bagdad.
Le Parlement irakien avait réclamé le même jour au gouvernement l’expulsion des troupes américaines du pays.
Une lettre envoyée par erreur par les États-Unis avait créé la confusion le lendemain sur un éventuel retrait des plus de 5000 soldats américains déployés en Irak.
Le gouvernement irakien a demandé formellement en fin de semaine dernière au chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo d’envoyer une délégation pour commencer à discuter d’un tel retrait.
Le département d’État américain a répondu qu’il n’entendait même pas discuter d’un retrait, mais uniquement «de la meilleure manière de reconfirmer» le «partenariat stratégique» entre les deux pays.
Mike Pompeo a par ailleurs assuré lundi que «tous» les dirigeants irakiens lui avaient dit «en privé» qu’ils étaient favorables à une présence militaire américaine dans leur pays pour lutter contre l’EI.
Il n’a pas exclu en revanche de revoir à la baisse le nombre de soldats américains déployés en Irak, en phase avec la volonté du président Donald Trump de se désengager des opérations coûteuses au Moyen-Orient.