Les boîtes noires du Boeing ukrainien abattu par l’Iran début janvier pourraient être envoyées en France pour y être analysées, a déclaré samedi à Munich le chef de la diplomatie ukrainienne Vadym Prystaïko.
«Nous sommes prêts à les accueillir en Ukraine ou ailleurs, mais l’option la plus activement discutée en ce moment c’est la France», a déclaré le ministre à un petit groupe de journalistes dont l’AFP en marge de la Conférence sur la sécurité de Munich.
«La France a déjà proposé ses services» et fait partie d’«une poignée de pays» disposant de «l’équipement et du logiciel» nécessaires pour analyser les «boîtes noires endommagées», a-t-il ajouté.
Il a par ailleurs assuré avoir obtenu l’accord de son homologue iranien pour que ces enregistreurs de vols ne soient ouverts et décryptés qu’en présence d’experts ukrainiens.
Après plusieurs jours de déni, les forces armées iraniennes avaient reconnu le 11 janvier avoir abattu par «erreur», trois jours plus tôt, le Boeing 737 de la compagnie Ukraine International Airlines quelques minutes après son décollage de Téhéran.
Les 176 personnes à bord, en majorité des Iraniens et des Canadiens, ont toutes perdu la vie.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait pressé en janvier l’Iran de remettre à Kiev les boîtes noires. Pour sa part, le Canada a plusieurs fois appelé Téhéran à les envoyer en Ukraine ou en France.